L'auditorium du "Meent", la Maison de la Culture de Beersel, était archi-comble ce samedi lors de l'hommage rendu au Diable Rouge trop tôt disparu à 57 ans, jeudi passé à la suite d’une hémorragie cérébrale, suivie par un arrêt cardiaque.
Les villageois dont Stéphane Demol était le héros, avaient tenu à être là, têtes basses, mais plus fiers de lui que jamais.
Les discours se sont succédés pendant une heure et demie.
On peut cependant les résumer en une phrase: Stéphane va terriblement manquer à tout le monde, et ne sera pas oublié.
Cela a notamment été dit par Hugo Broos, lors d'un vibrant et très juste éloge de son ancien coéquipier, unanimement apprécié et respecté.
Plusieurs anciens footballeurs avaient d'ailleurs pris place dans la salle: Jean-Marie Pfaff, Eric Gerets, René Vandereycken, Theo Custers, Nico Claesen, Raymond Mommens, Patrick Vervoort, Dirk De Vriese, Guy Marchoul, Jacques Teugels, Morten Olsen, Leo Van der Elst, et on en oublie sûrement (Enzo Scifo était à l'enterrement de Claude Barzotti à Court-Saint-Etienne, mais viendra présenter ses condoléances au papa, Gust, la semaine prochaine).
Le président non exécutif du RSC Anderlecht Wouter Vandenhaute était également présent, tandis que l'ex-icône du Sporting Jef Jurion, 86 ans, rappelait qu'il avait jadis vivement conseillé à Constant Vanden Stock de faire signer une carte d'affiliation au gamin hyper doué de Beersel.
"Demol, Demol, Ha, Ha, Ha, Haaa !"
De nombreux documents photographiques retraçant la vie et la carrière de Stéphane Demol ont été projetés sur un écran géant.
Et bien sûr la vidéo de son but historique contre l'Union Soviétique à León, au Mexique, en huitièmes de finale du Mondial'86: un corner donné en retrait par Frankie Vercauteren vers Gerets, dont le centre est magistralement repris de la tête hors de portée de Rinat Dasaev (3-2, 102e minute).
"Demol, Demol, Ha, Ha, Ha, Haaa", hurle le commentateur de la télévision flamande - et ex-Diable Rouge - Rik De Saedeleer. "Il n'a laissé aucune chance au meilleur gardien du monde..."
Quelques semaines plus tôt Demol avait déjà écrit une page d'histoire en marquant le but du 19e titre d'Anderlecht lors d'un match de barrage retour à Bruges (2-2, 1-1 à l'aller).