"Cela n'a pas été un match facile, loin de là ", a admis l'entraîneur brugeois Carl Hoefkens qui comme au Wanda Metropolitano de l'Atlético Madrid, a eu besoin d'un Simon Mignolet en version Yachine pour tenir tête aux mauves de Felice Mazzù, et s'imposer 0-1, dimanche soir au Lotto Park.
"Mais en deuxième mi-temps il n'y a eu qu'une équipe sur le terrain pendant 25 minutes, justement la période où l'on a réussi à marquer", ajoute le successeur d'Alfred Schreuder. "A la fin c'était Fort Alamo, comme mercredi. Cela devient très compliqué quand l'adversaire décide de tenter le tout pour le tout. Mais notre bonne organisation défensive a permis de résister au tsunami mauve. Et Simon (Mignolet, ndlr) a fait le reste. Je dois féliciter mes défenseurs, même si je devrai parler à Abakar (Sylla) qui a pété les plombs et failli commettre l'irréparable (il a fait mine de tackler l'arbitre Lawrence Visser après son exclusion)."
"Je pense avoir vieilli de cinq ans en cinq jours après ces deux terribles batailles", avoue Hoefkens, qui n'avait jamais gagné à Anderlecht en tant que défenseur du Lierse, de Lommel, du Beerschot, et même du Club Bruges. "Mais j'adore ce métier d'entraîneur. Je le préfère à celui de joueur. Vous n'imaginez pas le plaisir qu'on éprouve en voyant les gars travailler si dur pour obtenir ce résultat. Ce sentiment est unique, ou en tout cas très difficile à remplacer."
CHAPEAU MAZZU
Il y a eu du "frottement" entre les deux coaches à l'issue du topper. Sans doute à cause de la terrible "semelle" de Sylla qui aurait pu faire très mal à Mario Stroeykens. Mais on a bien vu que la volonté du Brugeois était de calmer son collègue, et qu'il ne voulait pas d'un clash.
"Aucun problème entre nous", a confirmé Mazzù, qui a au contraire félicité Hoefkens pour les succès européens de Bruges, dont bénéficie tout le football belge.
Hoefkens a de son côté tiré son chapeau à l'ex-coach de l'Union pour la prestation de son équipe qui méritait "tous les éloges", selon lui.
On laissera le mot de la fin à Hans Vanaken, auteur de l'action magique qui a permis à Casper Nielsen de faire la différence, et le premier blauw en zwart à réconforter l'inconsolable Zeno Debast après le match.
"On peut dire que c'était la semaine parfaite", a-t-il déclaré. "Il n'est jamais facile de tourner le bouton après un match comme celui de Madrid. On ne s'est presque pas entraîné depuis. Mais nous voilà maintenant qualifiés en Ligue des champions, et vainqueurs du topper. Impossible de faire mieux", a conclu le capitaine brugeois.
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Nielsen espère que cela ne changera pas entre lui et Anderlecht (https://www.footnews.be/news/341306/nielsen-espere-que-cela-ne-changera-pas-entre-lui-et-anderlecht).