Le (nouveau) règlement fédéral est très clair: un club de football ne recevra pas de licence si "une entité juridique associée a été condamnée pour blanchiment d'argent, traite des êtres humains ou association de malfaiteurs moins de trois années civiles avant la demande de licence", soit exactement ce que risquent quelques suspects épinglés par le parquet fédéral dans le cadre du Footbelgate.
Plus concrètement, des gens comme Bart Verhaeghe, Vincent Mannaert, Michel Louwagie et/ou Bruno Venanzi seront peut-être amenés à démissionner pour ne pas mettre leur club en danger.
La définition de l'entité juridique: "Toute entité qui détient directement ou indirectement dix pour cent ou plus des droits de vote", explique Het Laatste Nieuws (https://cutt.ly/nInXReJ).
Un définition qui inclut le président du Club Bruges Bart Verhaeghe et le CEO Vincent Mannaert, mais aussi l'administrateur-délégué du Sporting de Charleroi Mehdi Bayat, le directeur de La Gantoise Michel Louwagie et le président du Standard Bruno Venanzi.
Autrement dit s'ils devaient être reconnus coupables, ils devront donc vendre des actions - jusqu'à ce qu'ils en détiennent moins de dix pour cent - ou les mettre au nom de leur famille ou de leurs partenaires commerciaux.
Et, surtout - ils devront renoncer à leurs fonctions de président, d'administrateur ou de CEO et quitter le conseil d'administration pour une durée d'au moins trois ans.
Prenons l'exemple de Bruno Venanzi, président et principal actionnaire de Standard. S'il l'est encore au moment où il serait condamné, alors le club liégeois ne recevra pas de licence, et se retrouvera en Nationale 1, le troisième niveau du football belge.
"Le président, les administrateurs, le directeur général (ou manager général), le directeur financier, le directeur sportif, le responsable du centre de formation et le correspondant qualifié sont également explicitement mentionnés comme entités juridiques associées", selon le règlement.
Cela signifie que le directeur général de Courtrai Mattias Leterme, le correspondant qualifié de Charleroi Pierre-Yves Hendrickx, le directeur financier du KRC Genk Filip Aerden, ainsi que les membres du conseil d'administration Herman Nijs et Herbert Houben (tous du KRC Genk) devront se retirer en cas d'éventuelle condamnation, pour ne pas mettre en péril la licence de leurs clubs.
Enfin toujours selon Het Laatste Nieuws, aucune procédure d'appel ne sera possible dans ce dossier, car François De Keersmaecker, ex-président de la fédération royale belge de football (RBFA) et l'un des suspects, est juge suppléant au tribunal de l'entreprise de Malines.
Dans ce cas, le procès a lieu en première et dernière instance, toute condamnation étant donc définitive.