Pour ce qui est de la forme, il s'agit d'un divorce que l'on qualifiera de "pacifique", aucune des deux parties ne s'en prenant violemment à l'autre. Sur le fond, en revanche, la raison non avouée de ce licenciement déguisé est non seulement inacceptable, mais stupéfiante: quand on joue en club au Qatar, il est interdit de barrer la route à son équipe nationale.
C'est en effet ce qu'on peut déduire de la mésaventure subie par l’attaquant algérien de Qatar Sport Youcef Belaïli. auteur sur un penalty marqué en deux temps dans le temps additionnel, du but décisif de la demi-finale (2-1) de la Coupe Arabe FIFA, que son équipe allait d'ailleurs remporter.
Du coup Qatar Sport a résilié son contrat deux jours plus tard. Avec, on l'a déjà dit, des formes aimables, en lui souhaitant même bonne chance pour la suite de sa carrière, qui ne suffisent pas à occulter les méthodes en vigueur dans ce pays,
Même si sur Instagram, le joueur ne manifeste aucun dépit, préférant remercier tout le monde, la direction y compris, pour les "bons moments" passés dans le club (https://cutt.ly/3UwKJtN).
Selon le journaliste Abdellah Boulma, "l’attitude du joueur algérien a été jugée inappropriée au moment de la célébration du but victorieux" (https://cutt.ly/xUwLoh2). Une version contestée par le club de Qatar Sport, qui évoque son désir de revenir en Europe, mais aussi un litige financier avec son ancien club saoudien, Al-Ahly,
Youcef Belaïli, 29 ans, un des meilleurs acteurs de cette Coupe arabe, passé par le SCO d’Angers entre 2017 et 2018, avait rejoint le club qatarien en novembre 2020, alors qu’il était sans contrat.
Il aurait déjà reçu des propositions aux Émirats arabes unis et en Espagne.
Mais il n'est pas gratuit: il réclamerait en effet un salaire annuel de 2 millions d’euros net. Aucun club français ne serait intéressé à ce tarif.