Si l'entraîneur espagnol du RFC Seraing Jordi Condom, 52 ans, avait fait part de sa volonté d'annoncer sa démission à l'issue du derby de dimanche dernier contre le Standard (0-1) pour rentrer en Espagne s'occuper de sa fille (gravement) malade, il a finalement décidé de rester, au grand soulagement du vestiaire
Un coup de fil de l'étudiante de 24 ans a en effet tout changé le matin de la rencontre.
"Elle m'a dit 'Papa, tu dois continuer. Reste à Seraing. Vas-y !', raconte l'ancien directeur sportif de l'AS Eupen dans La Meuse (https://bit.ly/39ggwpv). "J’étais troublé, mais heureux. Cette phrase, elle a tourné dans ma tête, même pendant le match".
L'épouse de Jordi Condom, qui pour une fois s'en était remis à sa décision, a également joué un rôle majeur.
"Elle était dans le même schéma de pensée que ma fille. Ce sont donc ces femmes que j’aime plus que tout qui m’ont fait changer d’avis !", dit-il.
La fille aînée du coach sérésien a contracté le Covid sous sa forme la plus agressive, c'est-à-dire avec des dégâts chimiques au plan neurologique.
Une situation très difficile à gérer pour Jorge Condom.
"Le foot c’est toute ma vie", avoue-t-il. "Mais il peut toutefois devenir secondaire quand la famille est en danger. Être loin de ses proches quand ils ont besoin de vous, c’est très, très dur. Si j’ai tenu, c’est parce que le groupe de joueurs est formidable, ainsi que le staff. Mes gars et mes adjoints m’ont beaucoup aidé..."
Et justement Marc Grosjean, le T2 de Seraing, ne tarit pas d'éloges à propos de son patron.
"C’est vraiment un homme de qualité. Quelqu’un de bien", commente en effet l'ex-entraîneur de l'Union Saint-Gilloise.
Le vote: Le départ de Condom serait une catastrophe pour Seraing