"Tout cela est très bien expliqué dans le protocole de l'IFAB (International Football Association Board). "Pour ceux qui veulent se cogner sa lecture, il est disponible. Bon, c'est soixante pages !"
"D'entrée, Tony Chapron, 49 ans, annonce la couleur lors d'un entretien accordé au quotidien
L'Equipe (
https://bit.ly/3uQzn3S).
L'ex-arbitre international (suspendu huit mois en 2018 pour avoir donné un coup de pied à un joueur du FC Nantes), aujourd'hui consultant sur
Canal + Sport, certes adepte de la Goal Line Technology, fait en revanche partie des farouches opposants à l'arbitrage vidéo.
"Le hors-jeu est une véritable aberration", dit-il (et il n'est pas le seul !) entre autres. C'est même une escroquerie technologique car on fait croire que c'est scientifique. Ceux qui connaissent un peu le traitement de l'image le savent: il y a inévitablement des laps de temps qui échappent à la vision. Alors quand vous tracez des lignes au millimètre, vous vous foutez de la gueule du monde".
"Plus l'arbitre va voir le VAR, plus son arbitrage est contestable", embraie Tony Chapron. (...) La vidéo devrait corriger des erreurs manifestes mais il y a tout un débat sur ce qu'est une erreur manifeste. On se trompe d'objectif : il faut d'abord former de bons arbitres plutôt que des arbitres corrigés par le VAR. Si vous êtes pilote, on ne vous demande pas de savoir vous servir parfaitement de votre parachute mais de ne pas crasher l'avion. Commençons par prendre de bonnes décisions sur le terrain, on aura moins recours au VAR. C'est pour ça que je plaide pour son abandon et qu'on mette plus d'arbitres sur le terrain. (...) Le VAR est fait pour les investisseurs qui ne supportent pas l'incertitude. On parle d'enjeu, jamais de jeu", termine-t-il.