A l'époque où il luttait pour retrouver sa place au sommet du football belge, le FC Bruges avait fait appel à l'entraîneur allemand Christoph Daum, un sacré personnage. L'entraîneur allemand vient de sortir sa biographie, "Immer am Limit", et revient, entre autre, sur cette période.
Daum est arrivé à Bruges en novembre 2011, suite au limogeage d'Adrie Koster. A l'époque, ses grands succès (champion avec Stuttgart, Besiktas, l'Austria Vienne et Fenerbahçe) étaient loin derrière lui. Entretemps, sa carrière avait été assombrie par une histoire de cocaïne.
Mais à Bruges, il retrouvait la foi. Le projet lui tenait à coeur. "Je devais en être l'architecte. Ma femme avait donné son accord car Cologne n'était pas si loin. Je me suis donné à fond, j'ai invité les joueurs à faire du kick-boxing, tout le monde était content et concentré sur sa tâche."
Bruges titillait Anderlecht dans la lutte pour le titre mais, selon Daum, le départ de Nabil Dirar lui coûtait le championnat. "On l'a remplacé par un joueur que je ne connaissais même pas, un gars de Trondheim (Bakenga, ndlr). Quelques jours plus tard, lors de son premier match, il a marqué puis il a foncé vers vestiaires sans rien dire. Il avait la diarrhée."
Mais à la fin de la saison, Daum partait déjà. "Au cours des deux ou trois premiers mois, ma femme et les enfants venaient souvent à Bruges mais j'estimais souvent qu'il était plus important de continuer à travailler que de rentrer à Cologne. Entre nous, c'était de plus en plus tendu. Mon mariage était en jeu."
"J'ai écrit au président pour lui faire part de ma décision mais j'ai hésité à envoyer la lettre. S'il avait tenté de me retenir, il y serait sans doute parvenu. Mais il n'a rien dit."