Charleroi occupe la tête du championnat et, s'il le doit avant tout à un collectif très fort, il y a tout de même des joueurs qui se mettent régulièrement en évidence. C'est le cas des deux Iraniens, Kaveh Rezaei et Ali Gholizadeh.
Celui-ci est arrivé il y a plus de deux ans mais ce n'est qu'aujourd'hui que ses qualités sont reconnues de tous. "C’est vrai que je ne suis plus vraiment le même joueur que lors de mes deux premières saisons ici", dit-il dans Sport/Foot Magazine. "Je pense qu’il y a un tas de raisons qui l’explique, mais la principale, c’est que je me sens mieux intégré à l’équipe, à la ville, au pays. Si tous les joueurs iraniens ne prennent pas le risque de venir en Europe, c’est parce que c’est un monde de différence, vraiment. Ce dépaysement, ce risque-là, j’ai toujours su que je voulais le prendre. J’étais déjà d’accord pour signer à Nimègue à 17 ans, mais ça ne s’est pas fait. Quoi qu’il en soit, quand je suis arrivé à Charleroi, j’étais convaincu que j’allais m’imposer, mais je savais aussi qu’il me faudrait du temps. Aujourd’hui, je suis enfin à mon vrai niveau. Et le simple fait de me sentir mieux dans ma peau se reflète inévitablement sur mes performances. Et puis, il y a l’aspect physique, aussi. Lors de mes deux premières saisons en Belgique, j’avais à chaque fois eu des petits pépins physiques. Or, cette année, ça n’a pas été le cas."
Il reçoit aussi beaucoup plus de ballons que par le passé. "Je pense que j’ai désormais un autre statut. Mais je crois aussi que si mes coéquipiers ont plus confiance en moi, c’est parce que j’ai moi-même pris beaucoup plus d’assurance. En fait, j’ai toujours eu besoin de toucher un maximum la balle, mais peut-être qu’avant, mes courses étaient moins bonnes… Ce qui change cette année, c’est que je sens probablement mieux le jeu de l’équipe, ce qui fait que j’y participe plus. Un coéquipier cherchera toujours à donner le ballon à la personne la mieux positionnée. Et cette saison, c’est vrai que j’arrive à être régulièrement cette personne."