C'est propre au football: quand une équipe perd, le premier responsable, c'est l'arbitre. Ou maintenant, le VAR. Voire la CBAS. Même si elle ne se défend pas mal, la Belgique n'est cependant pas championne du monde de la polémique.
En Russie, il n'est en effet pas rare que les arbitres doivent passer au déctecteur de mensonges.
Lors du match de championnat entre le Spartak Moscou et le FC Sotchi, le score était de 2-0 lorsque l'arbitre et le VAR ont accordé deux penalties aux visiteurs. Le dernier, surtout, était douteux. Résultat final: 2-2.
Au Spartak, on était furieux. "Nous allons nous retirer du championnat, on n'a qu'a joué sans nous", a dit le président. "Je ne veux pas payer très cher pour participer à une bouffonerie." La fédération a réagi en suspendant provisoirement l'arbitre. Elle va le soumettre au détecteur de mensonge pour tester son intégrité. Le VAR devra y passer aussi.
Trois arbitres et assistants y on déjà été soumis. A Singapour aussi, on utilise cette méthode.
"Je ne sais pas s'ils y croient ou s'ils font ça pour se donner bonne conscience", dit l'ex-arbitre belge Tim Pots dans Het Laatste Nieuws. "En tout cas, moi, je n'y vois pas d'utilité et je ne crois pas que ça marcherait chez nous. Je n'aimerais pas qu'on dise qu'un arbitre est corrompu suite à un test au détecteur de mensonge. Ce n'est tout de même pas très scientifique comme méthode. Il y a une marge d'erreur importante (10 à 20 %, ndlr). Ca donne une mauvaise image de l'arbitrage: la fédération russe reconnaît implicitement qu'elle ne fait pas confiance à ses arbitres."