L’Australie et la Nouvelle-Zélande peuvent se frotter les mains: le Mondial féminin de football, dont les deux pays viennent de décrocher l’organisation en 2023, se révèle une très bonne affaire. Les chiffres du mondial 2019 organisé en France du 7 juin au 7 juillet le démontrent, et devraient interpeller les responsables belges, toujours frileux, réticents et finalement fossoyeurs de ce type de projet dans notre pays.
Le Mondial 2019 en France a représenté 284 millions d’euros de retombées directes, indirectes et induites pour le Produit intérieur brut (PIB), dont 108 millions d’euros de plus-value nette pour la France, rapporte en effet le site Francs Jeux.
Pour un euro dépensé, les neuf villes et territoires hôtes de la compétition (Grenoble, Le Havre, Lyon, Montpellier, Nice, Paris, Reims, Rennes et Valenciennes) ont bénéficié d’un retour sur investissement de 2 à 20 euros. La contribution moyenne par spectateur a été de 142 euros.
Sans surprise pour un événement ayant attiré1,2 million de spectateurs (dont 15 % d’Américains), les retombées économiques ont profité à un grand nombre d’activités: l’hôtellerie et la restauration, le transport, le mouvement sportif, les services à la personne, l’éducation, le social et la santé, le commerce et le bâtiment.
Commentaire de Noël Le Graët, le président de la Fédération française de football: "Je me souviens du scepticisme ambiant en 2014, lorsque la FFF a misé sur cette organisation, notamment sur la dimension économique. Aujourd’hui, les résultats sont positifs..."
Pas moins de neuf pays – un record – s’étaient lancés dans la course à l’organisation du Mondial féminin 2023.
Un à un, ils ont presque tous jeté l’éponge.
Jeudi dernier, seulement deux dossiers restaient en course au moment du vote du conseil de la fédération internationale (FIFA) : l’Australie et la Nouvelle-Zélande d’un côté, la Colombie de l’autre.