Gianluca Vialli est sorti vainqueur au moins provisoirement de son combat contre le cancer du pancréas après 17 mois de chimiothérapie. Un combat qui lui a fait perdre 16 kilos.
L'ex-international italien (55 ans, 59 sélections, 16 buts) a accepté de longuement l'évoquer dans une interview accordée au Times.
"Je me sens bien physiquement, mais j'ai beaucoup de masse musculaire à recouvrer. Je m'entraîne avec ma femme tous les jours", explique-t-il.
Vialli, team manager de l'équipe nationale italienne, marié à une anglaise, Cathryn White-Cooper, habite Londres. Il a été agressé deux fois par la maladie.
Il est content d'avoir survécu, mais pas euphorique, et encore moins soulagé.
"Parce que la peur est toujours là", avoue l'ex-attaquant de la Sampdoria, Gênes, de la Juventus de Turin et de Chelsea, papa d'Olivia et Sofia, deux filles d'une dizaine d'années.
Lorsque le matin à votre réveil vous ne vous sentez pas très bien, avec des maux de tête ou d'estomac, c'est la panique. Vous pensez vite 'oh mon Dieu, c'est de retour'. Ce sentiment ne disparaîtra pas rapidement, je le crains. Je suis quelqu'un de fragile mais aussi, heureusement, de très bien entouré..."
Le bourreau d'Anderlecht avec la Sampdoria, en finale de l'édition'1990 (2-0 a.p, doublé de Vialli) de la Coupe d'Europe des vainqueurs de coupes, ne cache rien des moments très difficiles qu'il a parfois connus.
"J'ai plus d'une fois dû me cacher dans la salle de bains pour que ma femme ne me voie pas pleurer", révèle-t-il entre autres. "J'avais une peur bleue que mes parents doivent m'enterrer. On dit qu'il faut se battre contre la maladie, mais moi j'ai plutôt eu l'impression d'être accompagné par un intrus peu sympathique, dans un voyage dont il faut essayer d'éviter qu'il se se termine très mal..."
"J'ai aussi cherché mon salut dans la méditation", conclut-il, "et aujourd'hui je regrette de ne pas avoir déjà fait ça lors de mes carrières de joueur et d'entraîneur (à Chelsea et Watford, ndlr)