Manu Leroy, directeur Communication et Business Development de l'Union belge, a accordé un entretien au quotidien Le Soir.
Interrogé sur les ventes de tickets qui baissent tout comme la ferveur des supporters, il explique. "On s’habitue tous un peu vite au succès. Il y a un phénomène d’embourgeoisement collectif. Les modes éliminatoires et les adversaires, comme Chypre, ne favorisent pas non plus l’engouement."
La création de la Nation League n'est pas spécialement une valeur ajoutée et les grosses affichent diminuent.
"En effet. La multiplication des petits pays et l’augmentation du nombre de qualifiés pour les tournois diluaient déjà l’intensité des phases éliminatoires. Mais avec la Nations League, la mobilisation devient encore plus difficile. Avec un calendrier où les rencontres officielles sont déjà rentrées au chausse-pied, comment encore caser la France, les Pays-Bas, l’Italie, l’Espagne ou le Portugal en amical ?
Il a enfin évoqué le changement de logo de l'Union Belge qui n'a pas plu à tout le monde.
"Avec la commémoration, l’an prochain, du 125e anniversaire de la Fédération, il ne fallait pas manquer l’occasion de relifter. Comme toutes les nouveautés, on peut aimer ou ne pas aimer. On est une fédération. Pas un club et encore moins une marque commerciale. La Juventus a décidé de faire table rase du passé en osant un blason hyper tendance. Nous avons voulu à la fois effectuer un pas en avant tout en gardant notre attachement à une certaine tradition, comme en témoignent les lauriers et la couronne. L’Union belge est une société royale tout de même, non ?
Certains critiquent l’abandon des langues nationales...
"On n’abandonne rien du tout, on allège. Il y avait trop de lettres dans l’ancien blason, on a opté pour plus de simplicité. Avec la dénomination courante déjà appliquée depuis longtemps lorsque la Fifa et l’UEFA s’adressent à nous : Royal Belgian Football Association (RBFA). Mais changer son logo ne signifie pas perdre son identité bien belge".