Jürgen Klopp, qui a perdu ses deux dernières finales de Ligue des champions, souffre-t-il d'une malédiction ? "Je ne me vois pas comme un loser ! Si je me considérais comme tel, nous aurions tous un problème", a déclaré l'entraîneur de Liverpool, vendredi à la veille de sa troisième finale.
"Le reste est destiné au monde extérieur qui pensera que je serai un gagnant par la suite. Cela ne m'intéresse pas pour être honnête, nous sommes ici parce que nous voulons gagner", a prévenu le coach des "Reds", très détendu en conférence de presse, avant le choc contre Tottenham, samedi (21h00) à Madrid.
Relancé par un journaliste qui lui a demandé s'il était victime de "malchance", avec déjà trois finales européennes perdues dans sa brillante carrière, l'Allemand (51 ans) a joué la carte de l'humour.
"Pensez-vous que j'ai eu une carrière malchanceuse ? (...) Depuis 2012, et hormis la saison 2017, j'étais chaque année en finale avec mon équipe. Je suis donc probablement le détenteur du record du monde de demi-finales gagnées, ces sept dernières saisons ! Si je devais écrire un livre à ce sujet, personne ne le lirait", a-t-il répondu, suscitant l'hilarité de la salle de presse.
Depuis sa première épopée inachevée dans la plus prestigieuse des compétitions continentales avec le Borussia Dortmund en 2013, le charismatique blond aux lunettes translucides vit une vraie malédiction depuis son arrivée sur le banc de Liverpool en 2015. Défait en finale de Ligue Europa par Séville en 2016, Klopp a échoué l'an dernier au même stade face au Real Madrid de Zinédine Zidane (défaite 3-1).
Pis, le championnat d'Angleterre, qui échappe à Liverpool depuis 1990, lui est passé sous le nez cette année malgré un bilan comptable historique (97 points contre 98 pour Manchester City). Jamais dans les annales de la Premier League, un deuxième n'avait réalisé une telle performance !
"Voici comment je comprends ce qu'est la chance : si vous travaillez pour (gagner un trophée), vous l'obtiendrez un jour ou l'autre. C'est pourquoi nous essayons encore et travaillons (pour cet objectif)", a-t-il théorisé.