Chez les Diables rouges, le changement générationnel a été entamé dès l'arrivée de Domenico Tedesco, au lendemain de la Coupe du Monde au Qatar.
Si les qualités des jeunes joueurs qui sont arrivés ne sont plus à démontrer, il y a en revanche une chose que ceux-ci doivent comprendre, c'est qu'il faut du temps pour construire les choses.
Une génération impatiente
C'est ce que Guillaume Gillet a expliqué à la RTBF au sujet de cette jeune génération qui pousse : "La nouvelle génération est impatiente. Elle réclame beaucoup de choses. Elle reçoit beaucoup de crédit en très peu de temps."
"Dans le monde du sport en général, on voit des sportifs de plus en plus précoces et qui estiment qu’ils n’ont déjà presque plus rien à prouver. C’est un gros changement au niveau générationnel", ajoute Gillet, qui évoque l'exemple de Romelu Lukaku.
"Prendre des conseils"
"J’ai connu Romelu quand il est arrivé dans l’équipe A d’Anderlecht. Il avait 15 ans et demi. Et il avait envie d’apprendre des plus anciens. Il buvait les paroles des Frutos, Boussoufa et a bénéficié à 100% de cet écolage là. Aujourd’hui beaucoup de jeunes n’ont pas le réflexe de profiter des plus anciens", dit-il.
Pour lui, il faut donc que les jeunes d'aujourd'hui s'inscrivent dans le même style de démarche, même s'ils ont percé au plus haut niveau en peu de temps : "Je ne pense pas que les jeunes aujourd’hui feront la démarche de prendre des conseils, parce qu’ils sont déjà titulaires en équipe nationale et dans des bons clubs."
"C’est déjà suffisant à leurs yeux. Mais les très grands joueurs doivent être un modèle pour la nouvelle génération et cette dernière doit les respecter", conclut Guillaume Gillet, sans viser aucun joueur en particulier mais en pensant que c'est toute la génération qui est touchée par ce phénomène.