Si l'avenir du pays dépend peut-être du résultat des différents scrutins pour lesquels vous avez été convoqués, cette matinée du dimanche 9 juin risque d'être aussi porteuse de très mauvaises nouvelles pour Domenico Tedesco.
Tel qu'il est apparu samedi soir en conférence de presse au Stade Roi Baudouin après la victoire des Diables Rouges, 3-0 contre le Luxembourg (mi-temps: 1-0), littéralement abattu, le sélectionneur ne se faisait déjà plus d'illusions.
Il ne l'a pas dit comme ça mais il ne fait aucun doute qu'il pensait: "m...., c'est foutu pour Thomas !"
"Mon analyse du match ?", a-t-il ainsi répondu à la première question qui a fusé à son intention dans l'auditoire.
"Elle est à la fois très simple, et encore plus désolante. On a perdu Thomas Meunier. C'est terrible pour lui, qui n'avait peut-être jamais été aussi en forme, mais aussi pour tout le groupe, où son rôle était primordial. Ce serait vraiment une énorme perte, s'il devait déclarer forfait. Une hypothèse hautement probable à l'heure qu'il est. Je ne vous cache pas que cela sent mauvais..."
"Appeler quelqu'un à sa place ? On verra, mais c'est plutôt non !"
"Mais bon", a poursuivi Tedesco, soucieux de ne pas complètement plomber l'ambiance après le deuxième succès de la semaine, mais cette fois avec un doublé du buteur attitré de l'équipe, Romelu Lukaku (ses 84e et 85e buts avec l’équipe nationale !)
"Attendons demain matin. On en saura davantage à propos de cette blessure musculaire à la cuisse mais surtout, on pourra calmement analyser la situation, et déjà prévoir des solutions..."
En clair: on saura si la fumée est blanche ou noire, voire grise, concernant Meunier, en espérant sans trop y croire, qu'elle ne soit pas noire.
Quant à la solution, Tedesco songerait à la trouver en interne, plutôt qu'à appeler un remplaçant.
Une série de noms (Kyriani Sabbe, Alessio Castro-Montes, Koni De Winter, Hugo Siquet, Alexis Saelemaekers, Olivier Deman, Thomas Foket...) circulait pourtant déjà dans la salle, mais aucun d'eux ne doit a priori s'attendre à un coup de fil du management de l'équipe nationale.
Il se peut certes que la nuit portant conseil, Tedesco ait changé d'avis mais samedi soir, il n'envisageait clairement pas de modifier sa liste, ainsi qu'il en a le droit jusqu'à 24 heures avant le match du lundi 17 juin (18h00) à Francfort contre la Slovaquie.
Il pourrait ainsi à partir d'un drame, le retourner pratiquement à son avantage en renforçant encore la cohésion du noyau par un témoignage de confiance hors du commun.
"J'ai un très bon feeling avec ce groupe", a-t-il d'ailleurs avoué. "Je ne ressens vraiment que du positif à son propos. Et ce sera encore plus vrai quand Jan (Vertonghen), Arthur (Theate) et Youri (Tielemans) l'auront rejoint, ce qui ne saurait tarder..."
"Rappelez-vous il y a encore quelques jours, tous les sélectionneurs planchaient sur une liste de 23 joueurs. Alors ce ne serait quand même pas un drame si on ne devait finalement partir en Allemagne à 24...", a conclu Domenico Tedesco.
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