Après l'agitation de ces dernières semaines, les arbitres belges ont connu un week-end relativement calme. Même si le derby de Bruges entre le Cercle et le Club a été émaillé de phases douteuses.
Dans l'hebdomadaire "Under Review", l'arbitre principal Jonathan Lardot est lui-même revenu sur sa prestation. En première mi-temps, l'arbitre de service a refusé deux penalties.
D'abord, Casper Nielsen s'est écroulé après avoir été touché par derrière par Senne Miangue à l'entrée des seize mètres, puis Hans Vanaken a commis une possible faute de tirage de maillot sur Félix Lemaréchal. Cohérence ou compensation ?
Si les deux phases ont été contrôlées à Tubize, le VAR n'a pas non plus jugé nécessaire d'intervenir. Quelques jours plus tard, Lardot reste convaincu de sa décision.
"Ici, on voit effectivement un contact, mais le défenseur joue aussi le ballon. Il n'y a donc pas d'erreur manifeste", déclare-t-il à propos du penalty réclamé par les Blauw and Zwart.
"Il ne faut pas oublier que le football est un sport de contact. Dans la philosophie de ce match et dans mon approche technique, un penalty ici aurait encore abaissé ma barre", a déclaré Lardot, qui n'a donc pas non plus accordé un onze mètres au Cercle. "Pour être cohérent, je pense que même dans ce cas, il ne faut pas intervenir".
La philosophie de Lardot
"Je n'appellerais pas cela une compensation, mais une analyse technique du fait de jeu. Dans toutes les situations de match, les armes sont utilisées. Dans ce cas, je pense qu'il s'agit plus d'un duel de football que d'une faute", a déclaré Lardot.
Plus tard dans le match, Ferran Jutglà a déclaré qu'il avait surtout lui-même provoqué un choc avec Hannes Van der Bruggen. "Je vois que le défenseur ne fait aucun mouvement vers son adversaire. Un penalty irait donc à l'encontre de l'esprit du football. Trois penalties auraient été possibles, mais selon ma philosophie, je n'aurais pas non plus sifflé ces fautes au milieu de terrain", conclut Lardot, dont la communication ouverte mérite d'être saluée.