Johnny Hallyday est décédé mercredi à l'âge de 74 ans. Tout le monde connaît sa carrière de chanteur mais Footnews.be s'est intéressé à ses relations avec le monde du football.
On ne peut pas dire que Johnny était un véritable fan de foot. Mais en artiste averti, il savait ce que le monde du ballon rond pouvait lui rapporter. En 2002, par exemple, il vendait 600.000 disques avec "Tous ensemble", la chanson officielle de l'équipe de France pour la Coupe du monde au Japon et en Corée du Sud.
Ses fans s'empresseront d'oublier cette daube (écrite par Catherine Lara, Thierry Eliez et Adrien Blaise, ce n'est donc pas vraiment sa faute)... qui lui permettait pourtant d'accéder pour la premère fois à la première place du Top 50 en France (créé en 1984). Après le premier tour de la Coupe du monde, les supporters des Bleus ont aussi jeté le disque...
Le retour de Johnny dans le monde du ballon rond, en 2003, est involontaire mais bien plus intéressant puisqu'il explique sans s'en rendre compte que le dopage en football existe bel et bien.
Lors d'une émission de télévision, il raconte qu'il a subi des transfusions sanguines deux fois par an dans une clinique de Merano, au nord de l'Italie, où il s'est rendu sur les conseils de son ami Zidane, qui y va lui-même deux fois par an pour les mêmes raisons.
"Or cette technique de la transfusion sanguine est parfaitement illicite chez un sportif, et plusieurs compétiteurs d'autres disciplines athlétiques ont été sanctionnés pour avoir utilisé cette méthode prohibée par les instances internationales. Ce qui m'interpelle, c'est juste que cela passe dans une émission télé et que personne n'a réagi. Ni la FIFA, ni la Fédération française, ni même le ministère des sports, qui se targue d'être le fer de lance de la lutte antidopage", écrit le Docteur Jean-Pierre de Mondenard dans un livre intitulé "Dopage dans le football, la loi du silence."
A un journaliste qui lui pose la question, Zidane répond qu'il n'est jamais allé dans cette clinique avec Johnny.
Preuve que Johnny et le foot ne sont pas vraiment amis, il confond allègrement Zidane et Zazie.
Johnny a tout de même un point commun avec le foot: il remplit les stades. "Il faut sauver les Girondins car qui d'autre rassemble 25.000 personnes tous les 15 jours?", déclare ainsi le maire de Bordeaux. "Johnny, peut-être, mais il ne vient qu'une fois tous les deux ans." La star passe aussi par la Baujoire, à Nantes, et il profite d'un match de foot au PSG pour donner le coup d'envoi et faire la promo de deux associations humanitaires dont il défend la cause.
Si Johnny n'est pas vraiment fan de foot, de nombreux sportifs ne cachent pas qu'ils aiment Johnny. Le 15 décembre de l'année dernière, Pascal Dupraz, l'excentrique entraîneur de Toulouse, le cite comme un modèle de longévité. "Je suis un contemplatif, mais pas un envieux. Je dis bravo à ceux qui réussissent. Un chanteur comme Johnny Hallyday, on peut dire ce qu'on veut, mais il me fascine", dit-il dans Le Figaro. 'Ce mec traverse les époques, il est juste incroyable."