Le gardien Simon Mignolet désigné homme du match après avoir réalisé six arrêts déterminants, l'entraîneur Albert Schreuder obligé de remplacer Noa Lang, son meilleur attaquant, par un demi-défensif, Eder Balanta, à la mi-temps, le Club Bruges a vraiment senti son troisième titre consécutif lui filer entre les doigts jeudi soir contre l'Union Saint-Gilloise (0-0), qui évoluait pourtant encore en D1B la saison passée.
Mais il a finalement réussi à conserver le nul blanc au terme du match de clôture de la 24e journée de la Jupiler Pro League qu'il aurait même, c'eut été un comble, pu remporter dans le dernier quart d'heure.
Déjà homme du match à l'aller (0-1), Mignolet espère que ces 4 points pris contre l'Union permettront à Bruges de ne pas devoir lui abandonner le trophée au passage de la ligne d'arrivée.
"J'en serais très heureux", dit-il. "Cela fait toujours plaisir de servir à quelque chose..."
"Il y a cependant des choses importantes à changer pour y arriver", fait-il remarquer. "Après trois matches on sent déjà très bien ce que veut le nouvel entraîneur, et on parvient effectivement à être le plus souvent en possession du ballon. Mais cela doit aussi, voire surtout, servir à se créer des occasions. Or on n'a cadré qu'un seul tir ce soir, ce qui est nettement insuffisant. Il va maintenant absolument falloir mettre l'accent là dessus, et très vite...", prévient le Diable Rouge.
MAZZU N'A QU'UN SEUL REGRET
"Le gardien de Bruges, homme du match, cela veut tout dire, non ?", a quant à lui fait remarquer l'entraîneur unioniste Felice Mazzu. "Sans parler du remplacement de Lang par Balanta à la mi-temps. Ce sont autant d'hommages à notre équipe. Toutes ces occasions manquées nous laissent évidemment un goût amer dans la bouche. Mais d'un autre côté on peut se montrer très fier de notre prestation. Bruges n'a quasiment eu aucune occasion de but, et ne nous reprend rien au classement. Le bilan n'est donc pas si mauvais. Au contraire..."
"Finalement je ne regrette d'ailleurs qu'une seule chose", conclut l'ancien coach de Charleroi et Genk. "C'est de devoir déjà rejouer contre Anderlecht dimanche à 13h30. Le manager du calendrier ne nous a pas fait de cadeau..."