Samedi, le Standard reçoit Saint-Trond alors que les relations entre les deux clubs sont tendues. Evidemment, l'affaire Edmilson est à la base de cette situation, qui a incité le CEO Takayuki Tateishi et le président David Meekers à ne pas participer à la réception d'avant-match.
Selon Het Belang van Limburg, cela fait pourtant dix ans que les relations ne sont pas si cordiales qu'on en a l'impression.
Duchâtelet, du Stayen à Sclessin et retour: l'été 2011, Duchâtelet, jusqu'alors homme fort des Canaris, a repris le Standard. Le STVV est resté dans son réseau, tout comme de nombreux autres clubs. Sa politique a fait bouillir le noyau dur liégeois, qui l'a même poursuivi dans son bureau. Sa politique de transferts a été décriée et il s'est versé 20 millions de dividendes. Il est parti en 2015.
L'ambitieux Ferrera met le feu aux poudres: en septembre 2015. le jeune coach se débrouille bien avec Saint-Trond, qui est promu. Le Standard, qui était en crise à la fois identitaire et sportive, a vu en lui l'homme idéal pour relancer le club. La direction trudonnaire de l'époque s'est déchirée: le directeur général, Philippe Bormans, a longtemps soutenu qu'il ignorait l'intérêt des Liégeois, tandis que le PDG, Bob Claes, a déclaré que la direction avait déjà été informée des négociations.
Dompé ne sait pas où il signe: le Français a fait sensation dès ses premiers mois au Stayen. Le transfert a été rendu mondialement célèbre par les Canaris le 1er juillet 2015, mais le joueur lui-même a annoncé sur les médias sociaux qu'il avait signé pour le Standard et qu'il avait été prêté à Saint-Trond. Dompé a effacé son tweet et a avoué qu'il s'était trompé...
Edmilson (épisode 1): pendant l'hiver 2015-2016, les Rouches avaient les yeux rivés sur plusieurs Canaris mais la grande vedette était Junior Edmilson. Saint-Trond avait conclu un accord Gand, qui voulait payer plus cher que le Standard. Plusieurs agents ont été appelés mais avant même qu'un accord entre les clubs ne soit conclu, Edmilson a personnellement donné son accord au Standard. Outre Alexis de Sart et Damien Dussaut, Saint-Trond a reçu 1,2 million d'euros et la désormais tristement célèbre valeur ajoutée de 40 % en cas de revente éventuelle.
Edmilson (épisode 2): fin janvier, Saint-Trond a accusé le Standard d'avoir triché dans le dossier du transfert d'Edmilson. Après s’être porté partie civile dans la procédure pénale visant le matricule 16 et son président Bruno Venanzi, le club limbourgeois a déposé plainte auprès de la FIFA. En 2018, le Standard aurait vendu Edmilson à Al-Duhail pour 2 millions. C'était peu pour Saint-Trond, qui devait recevoir 40 % du montant dépassant 1,2 million, soit 320.000 euros. Le club limbourgeois a découvert qu'en marge du transfert, le Standard avait touché 3,2 millions dans le cadre d'un soi-disant "accord de coopération" prévoyant la présence du club rouche à Doha en janvier 2019.