Il y a 35 ans, Luis Oliveira débarquait en Belgique. Sudpresse l'a retrouvé en Italie, où il passe ses brevets d'entraîneur, après avoir déjà entraîné Floriana La Vallette, sur l'île de Malte. Dans l'entretien, il a bien entendu été question d'Anderlecht.
"Ça m’attriste de les voir réduits à un classement pareil, absents de toute compétition européenne", dit-il.
"J’entends parler de projet construit autour de jeunes. Je ne connais évidemment pas la cuisine interne, mais, avant, à 18-20 ans, on faisait déjà partie de la catégorie des grands. Qu’on laisse le temps aux jeunes de s’affirmer est une chose, mais il faut aussi les bousculer à certains moments et pas attendre béatement qu’ils prennent de l’âge. Jusqu’à il y a peu, le seul nom d’Anderlecht faisait peur à l’adversaire, avant même le coup d’envoi. Je ne crois pas me tromper en avançant que ce n’est plus le cas. C’est un signe de recul."
L'idée de Kompany joueur-entraîneur ne l'enchante pas non plus. "Je l'ai fait à un niveau bien plus bas et j'ai pu voir combien c'était difficile. Je crois aussi que Vincent Kompany a voulu aller trop vite en besogne dans son parcours d’entraîneur. Mais bon, ce n’est plus mon Anderlecht. Mon patron, Constant Vanden Stock, n’est plus là ; Jean Dockx, non plus. Seul cet extraordinaire homme qu’est Michel Verschueren a réussi à rester par procuration puisque j’ai entendu que son fils était dans la direction actuelle…"