Nous avons diffusé mercredi le contenu d'une longue lettre ouverte écrite aux supporters par la direction d'Anderlecht. Elle était co-signée par Coucke, Verschueren, Van Biesbroeck, Vercauteren et Kompany.
Une lettre dans laquelle la direction expliquait une nouvelle fois son projet et demandait trois ans. Un peu pathétique, trouvions-nous. C'est aussi l'avis de Jan Mulder, l'ex-attaquant-vedette des Mauves.
"Les longues lettres ne résolvent généralement rien", dit-il sur VTM. "On pourra dire en fin de saison qu'elle était de transition mais là, on est encore en plein dedans et Anderlecht peut encore atteindre les playoffs 1. Pas besoin d'être aussi fataliste. On réfléchit beaucoup trop dans ce club. Il y a quatre leaders, c'est un problème. Il faut un seul patron. Et Anderlecht en a quatre qui se disent Believers."
"Ca va péter, ça a déjà pété. C'est le problème. Anderlecht doit s'occuper de football, de l'équipe. Pas d'écrire des longues lettres à ses fans. Les supporters sont importants mais ils ne comptent pas plus que tout. On joue pour le public mais le public ne veut pas voir les leaders se mettre à genou devant lui."
"La lettre part d'une bonne intention mais son effet est négatif. Anderlecht est mon club, je veux qu'il aille bien. On me promet le paradis dans deux ou trois ans. C'est indigne d'Anderlecht et ce n'est pas nécessaire."
"Le football est une chose simple. Ici, l'approche est trop scientifique. La saison prochaine, Anderlecht doit lutter pour le titre. L'entraîneur doit donner de la confiance aux joueurs et pas être dirigé par un inspirateur. Ici, il y a un inspirateur, un entraîneur et un homme tout puissant. Je plains aussi Verschueren. Il aime Anderlecht, on devrait lui laisser plus de pouvoir."
"En fait, les tâches sont mal réparties. Tout le monde est de bonne volonté mais tout est saucissonné. Coucke a limogé Kompany comme entraîneur. Ca a fait mal. Kompany a dit à la télévision anglaise qu'il trouvait la nomination de Vercauteren délicate. Ca tire son travail vers le bas. Les joueurs ne savent plus qui écouter."