À l'Union Saint-Gilloise, les saisons se suivent et se ressemblent, avec un coach qui a à chaque fois quitte le club à l'issue de la saison.
Et cette saison encore, la direction a décidé d'opter pour un entraîneur qui n'avait pas encore d'expérience en tant que T1. Et avec Sébastien Pocognoli, il n'y a pas eu de demande de la part de celui qui a été nommé.
"Je n'ai pas postulé"
"Je n’ai pas postulé à l’Union, ce sont les dirigeants qui m’ont contacté. En fait, je n’ai jamais vraiment quitté le giron du club : on est resté en contact, je venais régulièrement dire bonjour. Donc je n’étais pas surpris qu’ils me proposent le poste, car ça fait trois-quatre ans que je travaille dans l'ombre et que je me prépare à ce challenge", explique-t-il à la RTBF.
"J'ai pu grandir et me perfectionner. C’est aussi dans la culture de l’Union de donner la chance à des opportunités inattendues (sic), que ce soit pour les joueurs ou pour le coach. Avec Karel Geraerts, c’était pareil : quand Karel a repris l'équipe, il n'avait pas non plus d'expérience de T1. Et là, chaque jour qui passe et chaque matin où je me lève, je viens avec la passion d’entraîner et de créer des relations avec mes joueurs et mon staff", ajoute-t-il.
"Beaucoup de pression"
Un coach qui insiste sur le sérieux qui est demandé dans le club bruxellois, qui a une image de club sympathique : "L’Union a cette image de club sympathique, mais ne vous méprenez pas : il y a beaucoup de pression ici ! On doit prester sur plusieurs aspects auxquels le club accorde la plus haute importance : le style de jeu, l'attitude des joueurs… et forcément les résultats."
"Les deux premiers sont présents : notre style de jeu est de plus en plus reconnaissable et les joueurs expriment sur le terrain une attitude et une cohésion qui sont celles que je vise. Et qui, surtout, incarnent les valeurs du club, à savoir le courage, l’intensité et le respect. C'est important que les supporters viennent le dimanche et se retrouvent dans leur équipe pour que tous deux ne fassent plus qu’un", explique Pocognoli.
Un coach qui sait que les résultats doivent désormais s'améliorer : "Après, il faut traduire tout cela dans des résultats : jusqu’ici, on a eu beaucoup de matchs à l'extérieur, donc les résultats ne sont pas si négatifs. Ils pourraient être meilleurs, mais on est dans le peloton des clubs qui cherchent à se démarquer. Arrivons d’abord aux playoffs. Puis on gèrera l’aspect surtout mental de ces 10 matchs. Mais forcément que le classement est important ! Si le club vit si bien ces dernières années et peut attirer des joueurs intéressants, c’est aussi parce qu’il joue la Coupe d'Europe… "