Arrivé plus tard que ses prédécesseurs à la tête de l'Union Saint-Gilloise, Sébastien Pocognoli n'a pas eu tout le temps dont il rêvait pour préparer la nouvelle saison.
Et une fois les hostilités lancées, le calendrier ne l'a pas aidé à amener les ajustements nécessaires. La trêve internationale était donc pour lui une bonne chose.
"Mettre les bouchées doubles"
"Depuis le début de saison, les matchs s’enchainent et il n’est pas facile de travailler en profondeur. Ici, pendant la coupure, on a pu mettre les bouchées doubles avec les joueurs présents car depuis ma signature, on n’a eu peu de temps en préparation pour poser les fondations", explique-t-il à la RTBF.
"Je suis arrivé, on a joué tout de suite la Supercoupe, puis le championnat a débuté, puis l’Europe, et surtout le mercato qui a été délicat chez nous… et ainsi de suite. J’aurais bien aimé avoir deux ou trois semaines de plus, mais je suis content de l’évolution de l’équipe", ajoute le coach.
"Je me suis adapté"
Pocognoli qui avoue avoir dû composer avec le système en place, ce qui n'a pas été simple : "Je me suis adapté au système en place l'année passée, car les automatismes étaient là. Le 3-5-2 est privilégié à l’Union car le système de recrutement est basé sur ce schéma tactique, qui est très complexe. Il faut des joueurs de flancs atypiques, capables à la fois de défendre et d’attaquer, un duo d’attaquants complémentaires, et un trio de médians qui coulisse."
"Il faut remplir les bonnes cases pour obtenir une homogénéité sur le terrain. Mais on joue aussi parfois avec d’autres animations en fonction des joueurs disponibles. Car j’ai aussi connu le 4-3-3 aux Pays-Bas et le 4-4-2, plus direct, au Standard", analyse-t-il.
Un coach qui essaie petit à petit d'imposer son style : "J’ai donc ajouté mes propres accents, avec une animation quand même assez différente : on essaie de construire au sol de l’arrière, avec un pressing vers l'avant et des variantes verticales ou latérales. Mais on a gardé le contre-pressing et la possibilité de jouer long car on a un gardien, Anthony Moris, qui joue très bien les ballons profonds."
Et Pocognoli de conclure : "En fait, j’ai mes idées, mais je m’adapte aussi à mes joueurs. Et je trouve que le contenu est bon, même s’il nous manque sans doute quelques points. L’efficacité."