Le 15 décembre 1995, la Cour de Justice des Communautés Européennes rendait un arrêt qui changer le visage du football mondial.
L'arrêt Bosman allait révolutionner le système de transferts. Quasiment trente ans plus tard, une autre affaire pourrait de nouveau changer les choses profondément.
"Le premier avocat général de la Cour de Justice de l'Union européenne (CJUE) a conclu que les règles de la FIFA en matière de transferts pourraient être contraires aux règles de concurrence et de libre circulation des personnes, dans un rapport rendu public cette semaine", rapporte Eurosport.
Un changement radical ?
La décision finale de la CJUE est attendue à la fin de l'été, soit après les vacances judiciaires. Elle pourrait suivre les conclusion de ce qu'on appelle "l'affaire Lassane Diarra", qui a notamment porté les couleurs du Real Madrid.
Vieux de dix ans, le dossier oppose le joueur à l'un de ses anciens clubs, le Lokomotiv Moscou. Engagé pour trois saisons avec les Russes, il avait ensuite dénoncé une baisse de salaire drastique sans raison après quelques mois seulement. Le club avait ensuite rompu son contrat en l'accusant d'avoir refusé d'exécuter son contrat "sans juste cause".
S'estimant lésée, la formation moscovite avait réclamé une indemnité de 20 millions d'euros à Diarra, en se basant sur les règlements de la FIFA. Selon ces règlements, si un joueur rompt son contrat de manière unilatérale et sans juste cause, il doit verser une indemnité qui comprend sa rémunération et ses avantages jusqu'au terme de son contrat.
Le Sporting de Charleroi avait ensuite tenté de recruter le joueur mais le transfert était tombé à l'eau, le club belge étant effrayé à l'idée de devoir payer une partie de cette somme au titre de codébiteur.
C'est finalement à Marseille qu'il signa en 2015 tout en saisissant le tribunal de commerce de Mons, soutenu par les syndicats de joueurs Fifpro et UNFP. Estimant que la FIFA l'a empêché d'exercer son métier de joueur en 2014-2015, il réclame un dédommagement de six millions d'euros.