Pratiquement personne à part Hein Vanhaezebrouck, un grand connaisseur, ne l'a encore dit, mais l'Union Saint-Gilloise est actuellement avec sans doute l'Antwerp, la meilleure équipe de Jupiler Pro League.
Le jeu laborieux de Bruges qui est difficilement venu à bout de Seraing, 2-0, vendredi, la déroute de Genk au Standard, 2-0 après 39 minutes, sans parler de la très convaincante démonstration d'impuissance d'Anderlecht contre Westerlo (0-0), dimanche, le confirment.
Cela ne veut cependant pas dire que l'Union va forcément remporter ce fameux douzième titre qu'elle attend depuis... 1935.
Mais puisqu'il en est encore temps, on ne saurait que trop conseiller à ceux qui s'intéressent à la glorieuse histoire du matricule 10, de visiter l'exposition (gratuite) organisée à l'occasion de ses 125 ans.
Celle-ci se tient jusqu'à la fin du mois, les mercredis et le week-end (de 14h à 18h) au "Brass", un magnifique vestige de feu la Brasserie Wiel's, 364 avenue Van Volxem à Forest.
On peut notamment y (re)voir les maillots portés par les joueurs ces 50 dernières années, les photos de plus de 160 joueurs ayant écrit l'histoire de ce club mythique, d'autres objets historiques comme de vieux drapeaux et fanions des cercles de supporters, ou encore le survêtement du légendaire Jules Pappaert.
Ce dernier était le capitaine de l'Union 60, qui a enchaîné 60 rencontres sans connaître la défaite, du 8 janvier 1933 (2-2 contre le Lierse) au 3 février 1935 (7-0 contre le Cercle de Bruges). Le Daring y a mis fin, 2-0, une semaine plus tard.
Les images d'un grand derby de l'époque, au Daring (2-3), justement, le 5 novembre 1933, sont projetées dans une des salles de l'expo.
DARING - UNION, UN DOCUMENT DE 1933 EXCEPTIONNEL
Un document rare, où il est visible que l'Union était la meilleure équipe bruxelloise de l'époque, et soumettait la défense locale à une véritable pression. Le feu follet Jacques Bastin, extérieur droit, entre autres. Un peu comme aujourd'hui !
Mais aussi qu'une bonne partie des spectateurs arrivaient à bord de trams accrochés à l'extérieur de la rame, que le stade était archi comble (40.000 spectateurs), avec plusieurs rangées de chaises disposées à même la pelouse, et pas mal de gens dangereusement installés sur les toits des tribunes.
Et aussi que le public était 100% masculin et 0 % tête nue, les chapeaux dominant largement les casquettes.
Enfin qu'il n'était visiblement pas interdit de fumer.
C'était vraiment le bon temps, diront certains...
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