Felice Mazzù a beau se montrer convaincu que l'Union va remporter le match arrêté de dimanche soir contre le Beerschot par forfait, rien n'est moins sûr.
Ce qui l'est, en revanche, c'est que la crainte de Mazzù, d'entamer les play-offs sans connaître la position exacte de l'Union, risque fort de devenir réalité.
"Nous attendons les rapports de l'arbitre et du délégué de match", explique dans Het Laatste Nieuws Pierre Cornez, porte-parole de la Royale fédération belge de football (RBFA). "Sur cette base, le parquet fédéral peut engager une procédure. Il a sept jours - jusqu'à dimanche - pour le faire. Si cette procédure aboutit, il appartiendra alors au conseil disciplinaire d'en juger".
Il n'est donc pas question d'une procédure d'urgence, même si tout le monde espère que le classement exact sera connu lorsque débuteront les play-offs, le dimanche 24 avril (l'Union recevra Anderlecht).
Ce n'est apparemment pas le Beerschot, prêt à accepter n'importe quelle sanction, qui pourrait la retarder, mais les autres clubs du top 4. Le Club Bruges, en particulier, qui sera pratiquement à égalité avec l'Union si le score du match (0-0) est entériné, où s'il est décidé de rejouer les sept dernières minutes.
Ce qui vous l'aurez compris, ne sera pas forcément acté d'ici le 24 avril.
D'autant qu'un forfait sera probablement accordé à l'Union dans un premier temps.
C'est la suite qui pourrait retarder la décision finale.
"J’espère qu’on sera fixés avant le début des play-offs", disait Mazzù - qui risque d'être déçu - dimanche soir.
"On a déjà un système compliqué, alors s’il faut en plus entamer la phase finale sans même connaître la situation exacte, j’estime que cela léserait notre équipe."
Un forfait accordé à l'Union fausserait la compétition en sa faveur, mais entériner le résultat nul, ou même faire rejouer les sept dernières minutes dans un contexte complètement différent, aurait l'effet inverse.
Après il y a un règlement, et donc forfait, sauf que des recours risquent de s'appuyer sur un manque d'organisation du club local, voire sur l'origine de la décision d'arrêter définitivement le match (l'arbitre Boucaut ou la police ?).
On se souviendra à ce sujet d'un derby limbourgeois Saint-Trond - Genk en septembre 2019, dont le résultat, 3-3, fut confirmé, parce que les forces de l'ordre avaient démenti leur intervention devant la commission des litiges.
La conclusion avait alors été que l'arbitre Lawrence Visser et le délégué du match n'avaient pas suivi la procédure.
L'entraîneur de Genk était... Felice Mazzù !