Michel Platini, l'ancien président de l'UEFA,k est de retour dans le milieu du football. Il est devenu le conseiller personnel de Philippe Piat au sein de la Fifpro, a indiqué mercredi à l'AFP le patron du syndicat mondial des joueurs.
"Compte tenu de son aura, de son entregent, des connaissances et des fonctions qu'il a occupées, c'est quelqu'un d'important qui sera écouté au plus haut niveau", a déclaré le dirigeant français, confirmant une information du quotidien L'Equipe.
"Je le connais depuis 1972! Comme il était libre, ça a facilité le rapprochement, a-t-il poursuivi. A partir du moment où il est bénévole et qu'il n'occupe pas de fonction élective, il n'y a rien qui nous empêche de parler dès maintenant".
L'ancien milieu d'exception des Bleus amorce son retour, qu'il a toujours laissé entendre, après qu'il a fini de purger, en octobre, une suspension de quatre ans "de toute activité liée au football" pour avoir perçu un paiement sans contrat écrit et tardif de deux millions de francs suisses de la part de Sepp Blatter.
Président de l'UEFA entre 2007 et 2015, Platini s'apprêtait à succéder à Blatter à la tête de la Fifa, quand une affaire de gros sous a précipité sa chute.
Au sein de la Fifpro, le syndicat des joueurs à l'échelle internationale, Philippe Piat espère que l'influence de l'ancienne star de la Juventus lui permettra d'avancer sur plusieurs dossiers, dont "la convention collective européenne, les calendriers, etc.", a-t-il listé.
"Il était beaucoup pro-joueurs. Quand il était président de l'UEFA, il a réussi à imposer ses vues, parce qu'il était Michel Platini et que les grands clubs l'écoutaient", a poursuivi M. Piat, par ailleurs co-président du syndicat français des footballeurs professionnels (UNFP).
Cette annonce tombe à deux ans de la prochaine élection du président de la Fifpro, pour laquelle Philippe Piat ne se représentera pas.
De là à imaginer Michel Platini briguer sa succession... "C'est prématuré! Pour se présenter, il faut avoir fait ses preuves", a balayé Piat, avant de poursuivre: "Il n'y a pas d'antinomie entre mon départ et l'éventuel cursus qui pourrait mener à ça (candidature de Platini). On n'a pas d'intérêts divergents. On verra comment évolueront les choses".