Après deux succès probants face à l'Ecosse et l'Islande, on ne peut que se réjouir de l'état d'esprit affiché par les Diables. Pourtant, une incertitude continue de planer au sujet de Yannick Carrasco, considéré par beaucoup comme le maillon faible de l'équipe.
Alex Teklak, consultant pour la RTBF, a donné son avis sur l'ancien joueur de l'Atletico Madrid, aujourd'hui exilé en Chine. "Je pense que Carrasco souffre d’un vrai déficit d’image, car ce n’est pas quelqu’un qui essaie de la soigner, cette image. Ses relations avec la presse sont compliquées, même si elles s’améliorent. Quand il fait un mauvais match, on dit qu’il a été très mauvais. Quand il fait un bon match, on dit qu’il a été moyen ou même mauvais. Si on voit la prestation de Thorgan lors du match précédent, elle n’était pas plus brillante que celle de Carrasco mardi. Mais pour Carrasco on en fait des tonnes, alors que pour Thorgan, on est beaucoup plus policé", souligne-t-il.
Avant de poursuivre. "Il n’a pas les bons réflexes de replacement défensif : parfois il arrive un mètre trop tôt, parfois un mètre trop tard, parfois il est trop à l’intérieur, parfois trop à l’extérieur. C’est un vrai problème de culture défensive, et à son âge, c’est difficile de gommer ces lacunes. C’est aussi un problème de communion avec Vertonghen, ils ne sont pas toujours bien connectés l’un à l’autre dans la doublette défensive côté gauche", poursuit Teklak.
Qui aligner à gauche alors? "Une rotation pour le poste sur le flanc gauche ne me dérangerait aucunement, que ce soit Carrasco, Chadli, Thorgan ou un autre : ce serait même la logique même. Ne plus faire confiance à Carrasco ne serait pas une chose à faire selon moi : son profil est intéressant contre les adversaires plus faibles, et on ferait appel à un profil plus défensif contre plus fort. C’est ce qui fait aussi la richesse de notre équipe."
Teklak conclut un annonçant un retour rapide de Carrasco en Europe."C’est ce qu’il va faire, et bientôt… une fois qu’il se sera rempli les poches. C’est aussi le cas de joueurs comme Edmilson : ils reviendront avant leurs 35 ans…", conclut-il.