A moins de trois mois de la Coupe du Monde, la Russie accueillait la France ce mardi lors d'une rencontre amicale, histoire de peaufiner son jeu mais aussi son organisation. Car d'un côté comme de l'autre, il y a du soucis à se faire.
Des cris de singe entendus lorsque Paul Pogba touchait un ballon, ou quand Ousmane Dembélé bottait un corner dans le stade de Saint-Pétersbourg, et voilà la Russie à nouveau pointée du doigt pour le racisme présent dans ses tribunes.
Le stade de Saint-Pétersbourg avait déjà été le théâtre d'un "comportement raciste", selon la terminologie de l'UEFA, lors d'un match d'Europa League le 15 mars entre le Zenit et le RB Leipzig. L'affaire doit être étudiée par l'instance disciplinaire de l'UEFA le 31 mai.
"Les manifestations politiques, les cris de singe sont nettement en baisse dans les tribunes, même si l'on dénombre encore quelques incidents sur les deux dernières saisons", note Ronan Evain, spécialiste du supportérisme russe. "Les clubs sont porteurs d'un message antiraciste, et les autorités russes mettent une pression forte sur les leaders de groupes de supporters et les groupes pour que tout se passe le mieux possible" lors de la Coupe du Monde.
Mais "on ne change pas la société juste en convaincant les supporters de ne pas faire de cris de singe", observe Ronan Evain. Difficile par conséquent de résoudre le problème en moins de trois mois...