Le championnat de Belgique est souvent décrié et la majorité des clubs ne roulent pas sur l'or. Même si le spectacle n'est pas toujours au rendez-vous, il n'est pas dans une situation aussi alarmante que le championnat grec. Celui-ci est suspendu depuis lundi à cause de l'irruption dimanche sur le terrain, une arme à la ceinture, du patron du PAOK Ivan Savvidis mécontent d'une décision d'arbitrage.
"Ce comportement nous a poussés à venir ici pour faire des recommandations", a souligné le représentant du comité de surveillance de la FIFA, Herbert Hübel, après une rencontre avec le ministre des Sports Yiorgos Vassiliadis et le président de la fédération grecque Evangelos Grammenos. "Le football grec est au bord du précipice. un Grexit (une sortie de la Grèce de la FIFA) qui paraissait lointain ne l'est plus. Le but d'un match est de gagner, mais ni par la force ni par les armes, les menaces ou le chantage."
Grammenos a expliqué qu'il avait été décidé de donner jusqu'au vendredi 23 mars à l'ensemble des acteurs du football professionnel pour s'engager à bannir la violence des stades et à assurer la sécurité des rencontres. A ce moment, le ministre décidera si le championnat pourra reprendre.
Le PAOK est menacé de relégation, le procureur grec des Sports ayant demandé mercredi des sanctions. Savvidis, un homme d'affaires russo-grec, pourrait pour sa part être interdit de stade pendant une durée allant jusqu'à cinq ans, outre une amende de 50.000 euros.