Il faudrait peut-être tout doucement arrêter de présenter l'Union Saint-Gilloise comme un club en grande difficulté.
L'équipe vice-championne de Belgique ne vient-elle pas d'enchaîner un dixième match consécutif sans défaite contre l'OCG Nice (2-1), après avoir pourtant été notamment confrontée à des cadors comme Genk (4-0, s'il vous plaît), l'AS Rome (1-1), l'Antwerp (2-1), Twente (0-1), ou La Gantoise (3-2, en Croky Cup).
Il n'est pourtant même pas question de sortie de crise, selon l'entraîneur Sébastien Pocognoli, 37 ans, qui accumule des points dans son combat contre des détracteurs rigides et souvent de mauvaise foi.
"Il n'y a jamais eu de crise, et on a même parfois mieux joué que maintenant", estime-t-il.
"Mais la récompense n'était jamais au bout de nos efforts alors que les résultats sont à présent plus en rapprt avec la qualité de nos prestations. Ce n'était pas toujours beau jeudi contre Nice, mais essentiellement à cause de l'état excécrable du terrain. Je peux vous assurer qu'à l'entraînement sur notre pelouse de Forest la veille, les joueurs m'avaient offert un véritable récital..."
Là où l'Union reste malgré tout en retrait malgré ses résultats, c'est au niveau de son objectif principal, le top 6, et même de son objectif européen, étant donné que contrairement à ce qui avait été affirmé lors du coup d'envoi de l'Europa League nouvelle formule, 8 points ne suffiront sans doute pas pour accéder aux barrages.
Il en faudra peut-être même au moins dix, auquel cas l'Union aura intérêt à battre le Sporting Braga (7 points), sans Kevin Mac Allister, Charles Vanhoutte et Anan Khalaili, suspendus, le 23 janvier sur le champ de betteraves nommé Stade Roi Baudouin (le pauvre).
Une victoire "suffira", dimanche (16 heures) contre Westerlo en championnat, pour déloger Malines (6e, 25 points) du Champions play-offs provisoire, et prendre sa place.
C'était d'ailleurs déjà le cas lors de la journée précédente, mais ce scénario ne convenait pas au Cercle de Bruges (0-0).
Si Pocognoli n'a pas tort de souligner qu'en réalité l'Union n'a jamais véritablement reculé par rapport aux saisons précédentes, au niveau de la qualité de son jeu, c'est désormais grâce à une efficacité partiellement retrouvée, qu'elle a remonté dans les classements.
Grâce à Kevin Mirallas !
Les chiffres ne trompent d'ailleurs pas, même si marquer restera sans doute encore longtemps le souci: le nombre de buts en moyenne par match est en effet passé d'un ratio de 0,9 (16 goals en 18 rencontres) à 1,8 (18 goals en 10 rencontres), depuis la dernière défaite, 1-3, du 27 octobre contre le Cercle de Bruges.
Des datas dont le (nouveau) conseiller des attaquants Kevin Mirallas a tout lieu d'être fier.
"J'ai énormément travaillé avec lui pour corriger certains détails", avoue ainsi Franjo Ivanovic, qui a parfaitement endossé le rôle de tueur contre Nice.
"Il ne va pas marquer à ma place, mais il est précieux pour me dire où et comment je dois me démarquer dans le rectangle..."
Et même la défense, la meilleure du championnat après celle d'Anderlecht, avec 14 goals concédés contre 13, qui faisait déjà penser au Mur de l'Atlantique, a encore gagné en étanchéité: alors que l’Union prenait en moyenne 1,1 but par match (19 en 18 rencontres), elle affiche en effet maintenant un ratio de 0,7 but pris par match (7 sur les 10 dernières rencontres).
Il faut dire que le trio Kevin Mac Allister - Christian Burgess - Koki Machida, le même que la saison passée, c'est du solide, tout comme Ross Sykes et Fedde Leysen qui remplacent parfois l'un ou l'autre...
La résurrection d'Ait El Hadj
Si vous ajoutez à tout cela le retour de Loïc Lapoussin, que la direction avait eu la très mauvaise idée de reléguer dans les oubliettes du noyau B, et l'extraordinaire montée au jeu jeudi d'Anouar Ait El Hadj, qui semblait auparavant en perdition dans un cul de sac, l'Union n'a plus grand chose à craindre de personne dans cette Jupiler Pro League.
Après, c'est toujours sur le terrain, et jamais au Café des Sports du coin, que se réalisent les ambitions d'une équipe de football.
Or des ambitions, Westerlo, neuvième à trois points de l'Union, n'en manque pas non plus.
Ce qui promet sans doute un bon match que malgré le froid, les spectateurs qui se seront déplacés au Parc Duden ne regrettront pas d'avoir tenu à vivre sur place...
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Le Standard perd le match au sommet (https://www.footnews.be/news/447079/le-standard-perd-le-match-au-sommet).