Autrefois quand le Lotto Park s'appelait encore Stade Constant Vanden Stock, l'arbitre donnait le coup d'envoi et aussitôt, Anderlecht se ruait dans le camp adverse.
L'objectif était clair: marquer le plus vite possible un premier but, puis le second. Ensuite selon les circonstances - la proximité d'une demi-finale européenne, par exemple - le festival se poursuivait et le gardien visiteur vivait un calvaire, ou le Sporting se contentait de gérer cette avance, sans pour autant oublier d'inscrire encore un troisième puis un quatrième but.
C'était bien sûr plus facile contre Berchem Sport que contre le FC Bruges, mais c'était quand même chaque semaine le topo !
Aujourd'hui à 1-1, voire 0-1, à la 90e minute + 2, on se fait encore des passes en arrière, sinon carrément au gardien.
Et c'est ainsi de la première à la dernière minute.
Le keeper visiteur s'incline parfois sur un penalty de Lucas Nmecha mais même en cas de clean-sheet, ne quitte jamais la pelouse en héros du match alors qu'aux Pays-Bas par exemple, certains gardiens en prennent trois contre Ajax, après avoir pourtant livré une prestation phénoménale.
Mais il n'est malgré tout pas normal que des entraîneurs comme Lukas Elsner (Courtrai) ou Wouter Vrancken (Malines), chacun à leur façon, quittent le Parc à la limite déçus de ne pas l'avoir emporté, mais avec la satisfaction d'avoir complètement neutralisé l'équipe de leur prestigieux collègue Kompany.
Parce que de toute façon, quatre victoires et deux défaites rapportent deux fois plus de points (douze) que six nuls (six).
Qui va oser le lui dire avec diplomatie, mais persuasion ?
* Aucun dirigeant puisqu'il n'y a pas de Rummenigge, ou de Leonardo, ou même de Luciano D'Onofrio, dans la tour de contrôle...
* Aucun joueur expérimenté, voire capitaine, ayant le culot de mettre - positivement - le système de jeu en cause, comme l'aurait et l'a d'ailleurs fait autrefois un Marc Degryse.
Ce pourrait être Adrien Trebel, 30 ans, mais sa situation personnelle le fragilise, tandis que des joueurs prêtés ne vont pas s'exposer en ruant dans les brancards, même modérément, à trois mois de la fin de leur location. Eux aussi sont d'ailleurs jeunes.
C'est peut-être bien le problème, et même si c'est cela qu'il a voulu, il n'y a personne pour indiquer au successeur du chevronné Franky Vercauteren, ce qui doit être corrigé, ou lui suggérer quelques ajustements.
En attendant il n'est pas possible de devoir à chaque match compter sur un penalty pour marquer !