Les riverains ne veulent pas de la démolition du Stade Roi Baudouin. Ils sont unanimes, conclut Jennifer Bodereau qui a mené l'enquête pour La Dernière Heure - Les Sports. Tous refusent qu’il soit détruit ou déplacé. "Il est là, on veut qu’il reste là", disent-ils.
"Les promoteurs privilégieront une démolition/reconstruction, en maintenant le fronton, classé", avait pourtant confié le bourgmestre (PS) de Bruxelles Philippe Close à propos du stade national, fin septembre.
Les riverains qui ont même créé un comité de quartier, "Triangle", sont contre.
Mais cela risque de ne pas changer grand chose.
On sait en effet comment Yvan Mayeur, le prédécesseur; également socialiste, de Close - qui avait promis de ne pas suivre son exemple -, n'avait aucunement tenu compte de l'opposition des habitants, et surtout des commerçants et restaurateurs, lorsqu'il a imposé le piétonnier du centre-ville.
"Déconstruire le Stade Roi Baudouin pour le reconstruire est absurde", explique un membre de ce comité Triangle. "Cela ne me dérange pas qu’on investisse 50 millions d’euros pour le rénover, même s’il l'a déjà été il y a 20 ans. D’autant plus que c'est inclus dans l’accord de la majorité."
"Mais il n’est pas sérieux de financer un stade uniquement pour une équipe de foot (les Diables Rouges, ndlr). "La piste d’athlétisme (du Mémorial Van Damme, ndlr) doit rester, et on ne doit pas non plus déplacer le stade. Il faut juste l’adapter aux nouvelles normes européennes. L’abattre serait ridicule et reconstruire un autre prendrait trop de temps et coûterait trop d’argent..."
"C’est notre stade et nous voulons le garder. On veut qu’il reste, on veut des matchs et on veut les concerts qui nous font vivre. Cela fait partie de notre patrimoine culturel. Les commerces dépendent des événements organisés dans le stade. Il aura en outre plus de valeur si on le rénove", concluent les riverains opposés au projet.
Philippe Close avait précisé fin septembre qu’aucune décision n’était prise.
Mais bon...