L'affaire George Floyd a réveillé la lutte anti-racisme dans le monde. Le football n'y échappe pas et de nombreux joueurs ont manifesté en signe de solidarité, mettant un genou à terre.
C'est notamment le cas des joueurs de Dortmund, Axel Witsel en tête. Son père, Thierry, ajoute à cela un témoignage poignant.
"Venu de Martinique en Belgique, j’ai joué au football au niveau provincial jusqu’à l’âge de 42 ans et j’ai été confronté au racisme dès le début”, dit-il dans La Dernière Heure.
“J’avais 15 ou 16 ans et certains reproches ont commencé à m’énerver. ‘Monte dans ton arbre et cueille des bananes’ me disait-on. Sans réaction des arbitres ou d’autres personnes. Il fallait se battre tout seul. Et j’ai parfois pété les plombs, je me suis battu. Mes équipiers et mon coach devaient m’arrêter. J’étais jeune et je ne contrôlais pas mes émotions."
"Quand Axel était petit et qu'il jouait, je ne m’asseyais jamais à côté des autres parents, pour ne pas entende ce genre de choses. Mais Axel en a fait l’expérience aussi. Parfois, il rentrait à la maison en pleurant et je lui disais de ne pas répondre. Pourquoi? Car quand il avait 10 ans, quand il commençait à jouer au Standard, il a montré du doigt le stade de Sclessin et a dit ‘je veux jouer là’."