L’Arabie saoudite est au cœur d’une controverse mondiale à la suite de révélations choquantes sur les conditions de travail des migrants impliqués dans la préparation des stades pour la Coupe du Monde 2034. Le Guardian et plusieurs autres médias européens, en collaboration avec des organisations comme Amnesty International, ont dévoilé un rapport alarmant qui met en lumière les abus graves subis par les travailleurs. Ces conditions pourraient entraîner une responsabilité légale pour la FIFA en cas de décès sur les chantiers.
La candidature de l’Arabie saoudite à l’organisation de la Coupe du Monde 2034 semble acquise, étant la seule en lice. Cependant, les récentes révélations mettent en doute la moralité de ce choix. Le pays, qui voit un développement rapide du football avec des stars comme Cristiano Ronaldo et Neymar, fait face à des critiques sévères concernant les violations des droits des travailleurs, notamment sur les grands projets d’infrastructures, tels que le futur Stade King Salman.
CONDITIONS DE TRAVAIL
Le stade, qui sera le plus grand d’Arabie saoudite avec une capacité de 92 000 places, est au centre d’un ambitieux projet, mais il masque une réalité bien plus sombre. Selon les rapports, des milliers de travailleurs migrants, principalement des Népalais, des Indiens et des Bangladais, sont contraints de travailler dans des conditions inhumaines. Les salaires sont souvent retardés, les passeports confisqués, et les conditions de travail extrêmement dangereuses.
MAINTENIR L’ARABIE SAOUDITE?
Amnesty International et d’autres ONG alertent sur le fait que des décès pourraient survenir si la FIFA persiste dans sa décision de maintenir l’Arabie saoudite comme hôte de la compétition. Ils soulignent que la FIFA a affaibli ses exigences en matière de droits humains, ne prenant pas en compte les violations systématiques qui pourraient survenir durant la préparation du tournoi. Le processus de candidature a également été critiqué pour son manque de transparence, avec des exigences modifiées pour favoriser le royaume saoudien.
Le rôle de la FIFA est désormais au centre de la polémique. Les critiques affirment que l’instance dirigeante du football pourrait être accusée de négligence, voire d’homicide involontaire, en cas de morts sur les chantiers. La FIFA est accusée de fermer les yeux sur des pratiques bien connues et de ne pas respecter ses propres principes en matière de droits humains, notamment dans un contexte où le nombre de stades à construire a été réduit et les évaluations des droits humains ont été minimalistes.
L’ONU S’EN MÊLE
Le scandale ne se limite pas seulement aux conditions de travail. Des révélations récentes indiquent que les ouvriers sont exploités à des niveaux inimaginables, avec des salaires de misère pour des journées de travail interminables sous des températures extrêmes. Les organisations internationales, dont l’ONU, pourraient être appelées à réagir face à ces violations, mais l’Arabie saoudite, en raison de sa puissance financière et politique, semble peu susceptible de subir des pressions suffisantes. Le monde du football et les fédérations nationales devront se poser la question : peut-on vraiment sacrifier les droits humains pour le profit et l’ambition d’un pays ?