Pour la Belgique, la première rencontre de la saison aurait dû avoir lieu à domicile, devant ses supporters.
Mais la rencontre contre Israël a été jugée à risque et aucune ville belge n'a voulu l'accueillir, la police n'étant pas en mesure d'assurer la sécurité. C'est donc finalement la Hongrie qui a été choisie. Mais pourquoi ce choix ?
Plus qu'un simple sport
Accueillir des rencontres qui ne concernent en rien l'équipe nationale hongroise, c'est la volonté de Viktor Orban. Pour le premier ministre hongrois, le football serait plus qu'un simple sport.
"On parle de près de trois milliards d’euros pour rénover le stade de l’équipe nationale, développer les infrastructures, promouvoir la participation des jeunes" analyse Simon Chadwick, professeur d’économie et de géopolitique du sport à Lille.
"On soupçonne même que le groupe de hooligans ouvertement racistes qui suit l’équipe nationale soit financé par le gouvernement. Viktor Orban est fan de foot, c’est sûr, mais il a surtout compris que le foot était un instrument politique puissant qui permettait d’incarner les valeurs de la Hongrie et de projeter l’image qu’il veut du pays", dit-il encore.
Peser sur la scène internationale
Pour Viktor Orban, l'idée est donc d'obtenir un poids sportif et politique toujours plus grand. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si Budapest va accueillir la finale de la Ligue des Champions en 2026 et si les championnats du monde d'athlétisme y ont eu lieu l'an dernier.
Pour Orban, il y a aussi une occasion de faire rentrer de l'argent dans les caisses. Pour jouer en Hongrie, la fédération belge va en effet devoir payer. À cela s'ajoute le manque à gagner d'un million d'euros en n'organisant pas la rencontre à Bruxelles. Pas facile quand on connait le contexte financier actuel mais il n'y avait pas le choix de délocaliser.