À l'Union Saint-Gilloise, on a souvent vanté les qualités de la direction, capable d'aller chercher des joueurs inconnus pour les faire évoluer.
C'est notamment le cas avec Henok Teklab, que les dirigeants sont allés chercher en quatrième division allemande. Un passage de la D4 à la D1 qui n'a pas été simple.
"J'ai combiné avec le métier de facteur"
"C’est vrai que lors des premières semaines d’entraînement à l’Union, tout allait beaucoup plus vite. Tout était beaucoup plus technique. J’ai appris énormément, notamment de Loïc Lapoussin qui joue à la même position que moi. Je regarde toujours ce qu’il fait. Car il est calme balle au pied, il réalise des actions percutantes et il a une bonne vision", explique-t-il à Sudinfo.
Et quand on lui demande s'il a été surpris d'être recruté par un club de D1, il répond : "Mais c’est mon histoire. J’ai toujours eu des problèmes. On me trouvait trop petit, trop mince. Mais je n’ai pas été surpris que l’Union vienne, non. Car d’autres équipes me voulaient, notamment de D2 allemande."
Connaissant l'Union pour l'avoir vue jouer contre Leverkusen la saison dernière - il était au stade - il a eu l'occasion d'affronter une autre équipe allemande cette saison, Francfort. "J’ai joué à l’Eintracht quand j’étais petit. C’était un rêve d’évoluer pour ce club. Mais la marche était trop haute pour moi à ce moment-là. À l’âge de 9-10 ans, je suis passé dans le deuxième club de la ville. Alors pouvoir affronter l’Eintracht et gagner, c’était la meilleure des choses. D’autant que toute ma famille et mes amis étaient là", explique Teklab.
Avant de rejoindre l'Union, l'Allemand d'origine érythréenne n'avait que deux années de professionalisme derrière lui : "Je suis devenu professionnel il y a trois ans, quand j’avais 22 ans. Avant cela, j’ai combiné le football avec le métier de facteur. C’était difficile car je ne voulais pas faire ce boulot. La seule chose que je voulais faire, c’était jouer au foot. Mais j’avais besoin d’argent pour vivre. Je me suis toujours dit : sois patient, crois en toi et cela viendra."