À Anderlecht, la direction n'a pas toujours pris les bonnes décisions les dernières années. Ce n'est pas Nenad Jestrovic qui dira le contraire.
Devenu agent depuis qu'il a raccroché les crampons, le Serbe reste en contact avec le Sporting, notamment pour y présenter certains de ses protégés. En espérant que la direction actuelle soit plus inspirée que ça a pu être le cas.
"De très mauvais signaux"
Un fait est assez révélateur : cité comme conseiller sportif au Sporting il y a cinq ans, ça ne s'est finalement pas réalisé. "Durant l’été 2018, il en avait été sérieusement question. J’étais alors très proche de Michaël Verschueren et j’avais également une très bonne relation avec Marc Coucke", explique Jestrovic à Sudinfo.
Avant de poursuivre : "Mais, alors que j’aurais pu entrer au sein de la direction, j’ai été très honnête avec Mike et Marc. Je leur ai dit qu’avec ce noyau-là, il ne fallait pas espérer faire des résultats. Il n’y avait vraiment pas assez de qualité. L’avenir m’a malheureusement donné raison. Beaucoup d’argent a été perdu dans de très mauvais transferts."
"Cela peut vous sembler être des détails mais pour moi c’était très révélateur : changer le nom du stade et abandonner le partenaire Adidas pour une question d’argent étaient de très mauvais signaux. Et puis Frank Arnesen est arrivé. Il faut croire qu’il valait mieux que ça ne se fasse pas. Je ne voulais pas perdre mon temps. La vie est bien trop courte pour s’engager dans des choses qu’on ne sent pas vraiment", ajoute encore Jestrovic.
Le Serbe a tout de même réussi à convaincre Anderlecht de recruter son compatriote, Aleksandar Mitrovic. Herman Van Holsbeeck s'est cependant décidé un peu tard : "C’est clair que si Herman (Van Holsbeeck) m’avait écouté un an plus tôt, le transfert de Mitrogoal ne lui aurait coûté que 1 million au lieu de 5."
"Mais, à l’époque, on m’avait répondu que le secteur offensif était déjà trop bien garni avec Mbokani, Suarez et Jovanovic. Je regrette encore que le RSCA ne m’ait pas écouté quand je lui ai proposé Dusan Vlahovic et Dusan Tadic. Je continue aujourd’hui à tenter de dénicher des pépites, un peu partout dans le monde. En Serbie bien sûr, mais aussi en Afrique. Je vais régulièrement au Sénégal, au Mali, au Ghana et au Cameroun mais aussi en Côte d’Ivoire chez mon ami Aruna", conclut Jestrovic.