Soirée difficile pour Johan Bakayoko, mardi soir à Lens, où le PSV Eindhoven a mené mais ne s'est pas imposé, 1-1, dans le Groupe B de la Ligue des Champions.
Mais, paradoxe: s'il a mené c'est grâce à un but du jeune Diable Rouge (7 sélections, 1 but) qui a en effet ouvert le score d'un splendide tir tendu du gauche à la 54e minute.
"Il a beaucoup appris de ce match", a déclaré son entraîneur Peter Bosz (59 ans) à l'issue de la rencontre.
Bakayoko a réussi à marquer une des seules fois où les défenseurs adversaires qui ne le lachaient pas d'une semelle, lui ont laissé un peu d'espace. Il n'a d'ailleurs selon son entraîneur pas été suffisamment protégé contre les fautes de ses gardes du corps par l'arbitre roumain Radu Petrescu.
"Il faut réagir au quart de tour"
"Johan a eu un match très difficile", a poursuivi Peter Bosz. "Il n'a pas su développer son jeu habituel, mais en tirera beaucoup d'enseignements pour la prochaine fois. Il a heureusement marqué ce but de classe mondiale, grâce à une frappe somptueuse. Mais il a eu du mal à s'exprimer parce que le contexte n'était pas du tout le même que dans notre championnat national, aux Pays-Bas. Ici on ne vous laisse aucun répit et il faut être capable de réagir au quart de tour pour éviter d'être enfermé et sans solution. Nous ne sommes pas habitués à cela en Eredivisie. C'est pourquoi des matches comme celui-ci sont très instructifs, dans tous les domaines. Ils exigent une beaucoup plus grande dépense d'énergie..."
Bosz a aussi souligné l'absence très préjudiciable de l'ancien magicien brugeois Noa Lang, et déploré l'occasion manquée en fin de partie par l'ex-unioniste Yorbe Vertessen, mais reconnu que le nul était logique.
"Leur tactique de harcèlement continu ne leur a finalement pas permis de créer beaucoup de situations dangereuses...", a-t-il encore fait remarquer. "On a par contre été matraqué, en particulier Johan (Bakayoko) et Malik (Tillman). L'arbitre aurait dû sévir bien davantage. On ne voit pas ça chez nous..."
"Cela dit je suis globalement satisfait de notre prestation. On ne s'est pas laissé manger, très loin s'en faut, dans ce stade en ébullition. Il faudra bien sûr à tout prix gagner au retour, où les Lensois n'auront plus quarante mille supporters derrière eux, ce qui fera déjà une sacrée différence. Mais notre jeu sera à peu près le même. On n'évolue en effet pas de manière très différente selon l'endroit où se joue le match, à domicile ou en déplacement...", a conclu Peter Bosz.
Le plus jeune depuis près de vingt ans
Âgé de 20 ans et 187 jours, Bakayoko est également devenu le plus jeune buteur du PSV en Ligue des Champions depuis près de vingt ans, a posté Opta (https://tinyurl.com/mryr4fat) sur X (ex-twitter). Le Péruvien Jefferson Farfan, qui avait six mois de moins, a marqué à Rosenborg Trondheim (1-2) le 20 octobre 2004 dans le Groupe E.
Léquipe de Guus Hiddink avait atteint les demi-finales de l'épreuve contre l'AC MIlan cette saison là...
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Bakayoko frustré (https://www.footnews.be/news/393235/johan-bakayoko-frustre)