On ne changera jamais Louis van Gaal. Confortablement qualifiée à huit minutes de la fin alors qu'elle menait 0-2 grâce à un doublé de Memphis Depay contre le Monténégro à dix minutes de la fin, et toujours dans l'avion pour Doha à la 86e, son équipe n'a finalement ramené qu'un point (2-2) de Podgorica. Mais c'est à peine s'il a pour autant glissé un peu plus bas sur son piédestal.
Heureusement pourtant pour les Pays-Bas que la Norvège, son adversaire mardi soir en finale du Groupe G de la Zone Europe des qualifications pour le Mondial 2022 au Qatar dans un stade du Kuip vide, à Rotterdam, a été encore moins inspirée contre la Lettonie (0-0). Ce qui l'oblige à gagner pour se qualifier, mais aussi pour éviter de voir la Turquie lui passer devant en s'imposant au Monténégro.
Mais pour en revenir à Van Gaal, ce n'est pas l'invraisemblable scénario de samedi qui va le désarçonner. Il a déjà expliqué en long et en large pourquoi la victoire n'a pas couronné son brillant coaching (pour faire court, parce que l'adversaire a pu disposer de trop d'espaces laissés libres) et aussi pourquoi ce n'est pas la Norvège qui va lui barrer la route du Qatar.
En deux mots, "parce que je pense que nous avons plus de qualités qu'elle, même si c'est notre adversaire le plus redoutable dans ce groupe. Et aussi parce que tout le monde a recommencé à penser positivement. On va rester fidèle à notre tactique basée sur le pressing, mais en évitant les trous dans notre dos. Je veux cette fois voir un bloc bien compact. Sinon cela pourrait de nouveau mal tourner. Mais je suis très confiant..."
Van Gaal reconnaît néanmoins avoir resongé au scénario catastrophe de 2002, lorsque dans des circonstances à peu près identiques, son équipe pourtant composée de stars, avait été court-circuitée par l'Irlande sur la route du Japon et de la Corée du Sud, après avoir mené 0-2 au Portugal (2-2) comme samedi au Monténégro.
"Je ne pense pas que cela se reproduira mardi", assure-t-il. "La Norvège peut déjà s'estimer très contente d'être dans sa position actuelle. Mais on ne la laissera pas croire au miracle..."
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