A mi-championnat, 17 matches joués sur 34, le même constat s'impose à tous ceux qui se penchent sur la situation du Standard: il est à la traîne (septième) et, pour le moment, hors du top-4, son objectif, néanmoins toujours à sa portée au plan comptable (à 4 points d'Anderlecht).
Il a donc déjà perdu beaucoup trop de points (26) et, surtout, ne séduit pas, ni collectivement, ni individuellement, dans le jeu.
Il n'y a pas de grande équipe sans grand attaquant et c'est là que pour le moment, le bât blesse. Entre autres....
Il y a en effet aussi, et c'est sans doute encore plus valable pour le Standard, que pour d'autres clubs, l’absence de public qui permet à ses adversaires de jouer en toute décontraction, ou presque, dans l'ex-enfer de Sclessin.
"Mais dans un sens", explique dans La Meuse (https://bit.ly/3nvRf0n) l'entraîneur de Visé, en Nationale 1, José Riga, 63 ans, qui a autrefois dirigé les Rouches, "Philippe Montanier a ainsi la chance de ne pas devoir faire face à la révolte des supporters, grâce à la situation particulière qu'on connaît. Il va pouvoir travailler plus sereinement, même si les deux dernières rencontres de l’année (contre Mouscron, dimanche, et Saint-Trond, le lendemain de noël, ndlr) seront décisives pour lui..."
Le coach français est en effet au centre du débat, alors que le vrai problème est peut-être le manque de potentiel offensif, cette absence dramatique d'attaquants prolifiques capables de masquer le reste des lacunes de l'équipe.
D'autant que Jackson Muleka - dont le retour est annoncé - n'a pas été épargné par les pépins physiques.
José Riga, qui a en outre lui même éprouvé la lourdeur de la charge de coach du Standard lors de la saison 2011-2012 et en 2015, se garde donc bien de critiquer Montanier, lequel met selon lui "tout en œuvre pour faire gagner son équipe", et dont il dresse même un portrait plutôt positif.
En quelques mots: il est "cohérent, réaliste dans son discours, et très juste dans ses analyses".
Et, surtout, il "essaie beaucoup de choses, notamment en modifiant son système de jeu, un peu comme le fait avec succès José Mourinho à Tottenham..."
Il en revient ainsi au point de départ: un coach est aussi dépendant du "matériel", mis à sa disposition.
Il espère donc voir le Standard se bouger au mercato, pour équilibrer son noyau.
" Mais je ne suis pas dans les finances du club", admet en guise de conclusion, José Riga