Le président de Genk a beau dire que l'approche de Hannes Wolf est bien meilleure que celle de Felice Mazzu, ça ne se voit pas aux résultats. L'ambiance ne fait que se dégrader et cette semaine, un joueur a même été mis à pied.
Le club reproche à Dieumerci Ndongala (28) un manque d'engagement et de professionnalisme. Il s'entraîne désormais avec un personal coach à Molenbeek. Et il a décidé de briser le silence.
"Genk me dépeint comme un fauteur de trouble, un type néfaste pour un groupe mais ce n'est pas vrai", dit-il dans Het Laatste Nieuws. "Je ne veux pas règler mes comptes mais je ne veux pas non plus passer pour une pomme pourrie."
"Samedi dernier, le jour du match contre Waasland-Beveren, il y a eu un incident pendant la théorie. Je n'étais pas concentré, j'étais distrait et j'ai fermé les yeux pendant trois secondes. Je ne me suis pas endormi. Wolf m'a regardé de travers et a poursuivi ses explications. Après la théorie, j'ai voulu aller m'excuser mais il ne m'a pas écouté. Sur le chemin entre l'hôtel et le stade, il m'a dit que je pouvais rentrer chez moi."
Genk a gagné 4-1 et le lendemain, Ndongala était convoqué chez Dimitri de Condé. Hannes Wolf était présent. "Là, ils m'ont reproché l'incident de la veille et un manque d'engagement en semaine à l'entraînement. Sur le deuxième point, je ne suis pas du tout tout d'accord. C'est vrai que lors du seul vrai entraînement, le jeudi après le match à Naples, je n'étais pas en forme. Ca faisait deux nuits que je dormais mal parce que mon fils avait des problèmes. Avant chaque entraînement, nous devons indiquer notre état d'esprit sur une tablette. J'ai dit que j'étais fatigué alors, je ne trouve pas correct de me reprocher un manque d'intensité."
Ndongala veut surtout éviter que cette histoire donne une mauvaise image de lui. "Le coach et Dimitri ont eu peur que j'aie une influence négative sur le groupe. Je ne suis pas d'accord. Je suis parfois nonchalant mais je ne suis pas un fauteur de trouble, ni une pomme pourrie. Je crois que le club a voulu faire un exemple car après le match contre Naples, De Condé a dit que celui qui n'était pas content pouvait partir. Si j'étais en tort, je me tairais mais je n'ai rien à cacher. Je veux que les gens connaissent ma version."
Il sait que, de toute façon, entre Genk et lui, c'est fini. "Dommage car j'y ai passé du bon temps. L'an dernier, des clubs de Turquie et des Etats-Unis s'étaient intéressés à moi. C'est une option mais je ne serais pas contre le fait de poursuivre ma carrière en Belgique."