L'Olympiakos a menacé de quitter la Super League grecque si le gouvernement ne prenait pas des mesures drastiques pour corriger les décisions arbitrales "discutables" d'un championnat qu'il estime "arrangé" dans une lettre rendue publique samedi.
"Nous demandons au gouvernement d'intervenir pour remédier immédiatement à la situation actuelle et pour poser les bases d'une nouvelle gestion du football grec", écrit le club du Pirée dans un courrier adressé au sous-secrétaire aux Sports Lefteris Avgenakis et diffusé aux médias samedi.
"Nous ne sommes pas disposés à continuer à participer à un championnat qui ne garantit même pas le minimum d'équité entre les équipes et dont les compétitions sont complètement obsolètes et arrangées", charge le club grec.
L'Olympiakos a également envoyé à M. Avgenakis des vidéos de décisions arbitrales qu'il estime "discutables", prises ces trois dernières années à son encontre, et critiqué l'utilisation de l'assistance vidéo à l'arbitrage (VAR).
Le cabinet de M. Avgenakis a confirmé avoir reçu tous ces documents et indiqué que le secrétaire d'Etat recevrait des officiels du club du Pirée la semaine prochaine.
Tenu par d'influents hommes d'affaires entretenant chacun des relations privilégiées avec le monde politique, le football grec est affligé depuis des années par des violences récurrentes, et plombé par des affaires de corruption.
Cinquante-huit personnes ont été condamnées en février 2018 dans le cadre d'un vaste scandale de matches truqués ayant ravagé le foot grec en 2011. Le patron de l'Olympiakos Vangelis Marinakis avait été mis en examen avant d'être acquitté.
Les investigations avaient été ouvertes après la publication par l'UEFA d'une liste de 41 rencontres jugées suspectes, dont deux de première division et de nombreuses de deuxième division.