Evidemment qu'on aurait - sans doute - vu un tout autre match dimanche passé au Lotto Park, si au lieu de tirer sur lui, Casper Dolberg n'avait laissé aucune chance au gardien de Genk dans son face-à-face de la première minute avec Mike Penders.
Mais justement il n'a pas marqué et à partir là, chacun avait compris que le leader de la Jupiler Pro League allait laisser passez l'orage, un peu comme l'Union la veille à La Gantoise (0-3), avant la mise à mort.
Un scénario que les acteurs du réalisateur Thorsten Fink n'ont toutefois pas parfaitement exécuté.
Ils ont certes donné l'impression - et ce n'était d'ailleurs pas seulement une illusion - de se promener après la somptueuse ouverture de la marque par Joris Kayembe à la 32e minute.
Mais Tolu, entre autres, a manqué de concentration au moment d'exploiter les ballons en or qu'on lui offrait, et les quelques supporters mauves dépités ayant quitté prématurément le stade, ont dû entendre dans la rue la clameur saluant l'égalisation de César Huerta, un des anderlechtois les plus remuants, sinon les plus investis.
On a alors même senti Genk au bord de la défaite.
Mais finalement, Samuel Edozie a démontré qu'il n'était pas un défenseur en cochonnant un ballon que Zakaria El Ouahdi s'est fait une joie de propulser au fond des filets de Colin Coosemans.
Tout le monde peut marquer dans cette équipe.
Les deux buts ont donc été inscrits par les deux latéraux visiteurs.
"La preuve qu'on est offensif", souligne fièrement Thorsten Fink.
Tout le monde peut d'ailleurs marquer dans cette équipe.
Seuls Matte Smets, Ibrahima Bangoura et Bryan Heynen n'y sont ainsi pas encore parvenus cette saison.
"On me le rappelle assez régulièrement", avoue le capitaine Bryan Heynen, élu Homme du match dimanche passé à Anderlecht.
"Mais je le prends bien, sans me vexer. Après tout peu importe qui marque. Du moment qu'on gagne..."
"Je suis déçu quand Bruges et l'Union gagnent, mais je m'occupe avant tout de mon équipe !"
La conclusion, pour ce qui concerne Genk, c'est qu'il est parfois trop décontracté, oubliant de tuer le match.
On ne peut en tout cas pas dire qu'il joue petit bras, mais plutôt avec une certaine arrogance envers l'adversaire.
Ce qui pourrait coûter très cher dimanche à Bruges, deuxième à seulement quatre points (40-36), où les choses vraiment sérieuses commencent.
"On n'est pas nerveux malgré la pression", assure Fink. "L'équipe sait ce qu'elle veut, et affiche une mentalité exemplaire. C'est la raison de sa victoire (1-2) à Anderlecht, même si ce n'était pas son meilleur match. Il n'était pas question de se contenter du 1-1, mais bien de s'arracher pour gagner. Les trois points ne sont pas tombés du ciel. Ils étaient indispensables, vu que Bruges et l'Union tiennent la cadence..."
"Je regarde certes tous leurs matches en espérant qu'ils perdent, mais ce sont surtout les prestations de mon équipe qui m'intéressent..." conclut Thorsten Fink.
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La chance de l'Union (https://www.footnews.be/news/458838/la-chance-de-lunion).