On espère que si jamais Anderlecht devait subir une nouvelle cinglante défaite samedi soir (20h45) dans le derby à l'Union, ses supporters seront aussi calmes et résignés que dimanche passé contre Genk (1-2).
Ils ont en effet tristement quitté le stade, tête basse, parfois même avant le fin de la rencontre, sans même se donner la peine de répondre aux chants moqueurs et sarcastiques des fans limbourgeois.
Il pourrait en aller tout autrement au Parc Duden où à certaines époques on aurait pu craindre un arrêt prématuré du match, comme lors du Clasico de 2022 à Sclessin.
Mais aujourd'hui le supporter anderlechtois semble à l'image de l'équipe, enthousiaste tant que le score est vierge, avant de perdre tous ses repères et en particulier son esprit de guerrier, dès que le but d'ouverture est tombé du mauvais côté.
Combien sont-ils encore à réellement croire à la victoire en coupe, véritable bouée de sauvetage à laquelle s'agrippe la direction ?
Un mirage qui ne pourrait devenir réalité qu'en redressant d'abord la tête en Champions' play-offs, raison pour laquelle le pari de lancer un jeune coach du club a été abandonné aussi vite qu'il avait été amorcé.
Besnik Hasi n'est évidemment pas dupe, ni surtout uniquement connecté sur la Croky Cup, alors que cinq journées de championnat sont encore programmées d'ici la date fatidique du 4 mai.
Pas son genre, même s'il mesure bien sûr l'étendue du travail à réaliser, lui qui jetait les bras en l'air en signe de désespoir, chaque fois que son équipe remettait le ballon vers Colin Coosemans dimanche dernier, plutôt que dans l'autre sens. Le bon..
30 bonnes minutes sur 90, ce n'est pas assez
Il n'empêche qu'en se montrant généreux, on peut tout de même créditer les mauves d'une bonne demi-heure contre Genk.
Ce qui n'a pas suffi pour gagner, ni, il s'en est toutefois fallu de peu, à arracher un point.
Et il en ira de même à l'Union, où il faudra jouer trois fois plus longtemps à ce niveau pour égratigner, voire faire trébucher le voisin jaune et bleu.
Besnik Hasi en est tout à fait conscient, mais ajoute que le plus important est de concrétiser pendant les temps forts. Allusion bien sûr au loupé de Kasper Dolberg à la première minute qui aurait pu changer la face du match contre Genk.
"Impossible de tenir toute la rencontre en mettant une telle intensité", objecte de son côté Leander Dendoncker, pas mauvais mais effrayant de lenteur. "On ne peut en revanche jamais laisser autant d’espace à l’adversaire... (allusion aux deux buts iscrits par les latéraux adverses, Joris Kayembe et Zakaria El Ouahdi).
"Il faut maintenant continuer à progresser, retrouver la confiance en réalisant de bons résultats, afin de se rendre au stade Roi Baudouin à armes égales avec l'adversaire..."
Pas fâché, mais...
"Il m'est difficile d'être en colère contre les garçons qui ont tout donné", avoue Hasi. "Il faut considérer les choses de manière positive".
"Mais je dois être honnête, je veux voir beaucoup mieux que ça", notamment au niveau de la circulation du ballon qu'on ne peut pas perdre aussi souvent entre les lignes. Nous avons certes fait un pas en avant, mais il reste encore beaucoup de travail à faire. De ma part, de la part du staff, de la part de l'équipe..."
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