D'après les experts, le match entre l'Atalanta et Valence a été un véritable déclencheur de l'épidémie en Italie.

Le 19 février dernier, 45.792 spectateurs se sont donnés rendez-vous au stade San Siro de Milan pour voir l'Atalanta écraser Valence 4-1 en 8e de finale aller de Ligue des Champions. Un moment historique pour Castagne et les siens, mais qui a peut-être été le déclencheur de la crise actuelle. La RTBF a recueilli plusieurs témoignages, en voici quelques-uns.
"Durant cette soirée, 40.000 habitants de Bergame sont allés à Milan voir le match. Ils se sont regroupés au stade. Beaucoup d'autres l'ont regardé de chez eux, en famille, en groupes, au bar. Il est clair qu'il y a eu une occasion de forte diffusion du virus", a ainsi expliqué mardi le maire de Bergame Giorgio Gori.
"Je pense que le match du 19 février a joué un rôle important. Un tiers de la population de Bergame s'est concentrée dans un stade et a fait la fête", a dit Walter Ricciardi, membre de l'OMS. "Ça n'est pas un hasard si Bergame est la zone la plus touchée et ça n'est pas un hasard si les Valenciens qui sont passés de l'Italie à l'Espagne ont fait office de transmetteurs dans leur pays."
"Malheureusement, ça a été une bombe biologique", a de son côté estimé dans le Corriere della Sera Fabiano Di Marco, responsable du département pneumologie de l'hôpital Jean XXIII de Bergame.
"Ça a été terrible. Il n'y avait aucun contrôle, ils étaient tranquilles", a raconté Alejandro Gomez, le capitaine argentin de l'Atalanta.
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