Aleksander Ceferin (52), le patron de l'UEFA, est en train de se mettre tout le monde à dos. Et pas seulement parce qu'il veut absolument tenter de reprendre la main sur les grands clubs (qui menacent de créer leur propre compétition) en sauvant les championnats nationaux.
Voici peu, Ceferin a critiqué la politique très stricte de son pays en matière de lutte contre le coronavirus. La Slovénie est pourtant un des pays les moins affectés (1.188 cas et 50 décès) mais Ceferin trouve que le gouvernement est trop pessimiste. "Il doit informer la population, pas la faire paniquer", dit-il dans Ekipa24.
Janez Jansa, le Premier Ministre slovène, estime que Ceferin ferait mieux de balayer devant sa porte. "Laisser le match Atalanta - Valence se disputer, c'était une décision criminelle", dit-il. "C'est à cause de ce match que ce virus s'est répandu dans toute l'Europe. On n'a joué que pour l'argent, c'était totalement irresponsable. Ceferin est le grand patron, il devait prendre des mesures."
Jansa n'est cependant pas un saint non plus. Il est régulièrement accusé de corruption et entretient de bonnes relations avec le premier ministre hongrois Viktor Orban et veut réformer le service militaire.