En Belgique, avant que Rudi Garcia ne rende sa première sélection, il a beaucoup été questions des joueurs binationaux.
Plusieurs cracks actuels avaient ou ont encore le choix entre la Belgique et une autre sélection. Mais ce n'est pas la première fois que cela arrive, ce fut aussi le cas lorsque Marc Wilmots était sélectionneur.
"J'avais les pleins pouvoirs"
Un sélectionneur qui réglait alors les choses directement, contrairement à la façon dont les choses se passent désormais : "À mon époque, on n’avait pas directeur sportif, j’avais les pleins pouvoirs sportivement parlant et on organisait les choses avec Johan Walem puis Enzo Scifo, les coachs des Espoirs et Geert Verheyen en U19. Les trois équipes avaient le même style de jeu et le même schéma tactique", a-t-il ainsi expliqué à la RTBF.
"Il n’y avait pas de scouting ou de cellule de talent à mon époque. On se débrouillait tout seul avec mon adjoint Borkelmans. Rien n’était mis en place à la fédération mais c’était mon choix. Les binationaux, on allait les voir nous-mêmes et on discutait directement avec eux mais je n’ai jamais été dans l’optique de les convaincre", explique encore Wilmots.
"Il faut avoir envie de jouer pour son pays"
"Ils devaient avoir envie de jouer pour nous, si ça ne les intéressait pas, je n’en voulais pas en équipe nationale. Il faut avoir envie de jouer pour son pays. Je ne voulais pas rentrer dans un jeu d’enchères surtout qu’on savait que d’autres fédérations, et je ne citerai pas d’exemples, donnaient de l’argent pour convaincre les joueurs de venir jouer pour leur équipe nationale", de poursuivre l'ancien sélectionneur.
Avant de conclure : "On scrutait tous les joueurs qui nous intéressaient nous-mêmes et c’était la même chose pour les U21 et les U19. On avait ensuite des réunions quotidiennes où Johan puis Enzo et Geert me disaient les joueurs qui performaient le mieux chez eux. Je me souviens encore Verheyen me dire : 'Chez moi pour l’instant les meilleurs ce sont Origi et Denayer'. Finalement quelques mois plus tard je les appelais en A car j’avais besoin d’eux."