Si certains ne s'en offusquent guère, pour d'autres, en revanche, voir Xavier Mercier en tribune ou sur le banc des remplaçants pendant 90 minutes, alors que son équipe, le RWDM, est sans doute pour le moment la plus faible de la Jupiler Pro League, est tout simplement incompréhensible.
Et aussi la preuve que l'ancien consultant devenu entraîneur Bruno Irles, que John Textor est allé ferrer dans la France profonde, a débarqué en terre complètement inconnue au Stade Edmond Machtens.
Et s'il y en a qui n'accordent guère d'importance aux chiffres, d'autres se feront un plaisir de souligner qu'avec le Français capable de tant de choses (isoler un attaquant face au but, tirer un coup franc dans la lucarne, déposer le ballon sur la tête d'un équipier sur corner, entre autres...), auteur de deux buts et trois assists cette saison, le RWDM a pris 16 points, du moins quand il commençait le match, et seulement 6, en son absence..
Il est pourtant pratiquement acquis que Mercier (34 ans) n'affrontera pas le Cercle de Bruges, son ancien club (64 matches, 14 buts, 16 assists), dimanche (18h30) au Jan Breydel Stadion.
Cela ne manque d'ailleurs pas d'étonner Marc Brys, qui en fut l'entraîneur à Oud-Heverlee Louvain.
"Il ne faut certes jamais trop compter sur Xavier pour défendre", admet l'anversois, "mais si tu lui fais cette faveur de ne rien lui demander sur ce plan, il va t'apporter énormément. À OHL (99 matches, 18 buts, 39 assists !, ndlr) il était la figure de proue. Toute l'équipe le suivait..."
"C’est un des meilleurs joueurs que j’ai eu sous mes ordres", poursuit Brys, "et j'aurais bien aimé l'avoir beaucoup plus tôt. J'en rêvais..."
C'est quoi, le problème ?
Déjà sous Claudio Caçapa - lui aussi ignorant en matière de foot belge, aux yeux de certains - Mercier ne jouait pas beaucoup.
Il ne faut donc pas se cacher qu'un problème doit forcément se nicher quelque part.
Karim Belhocine, qui l'a eu comme joueur à Courtrai (46 matches, 7 buts, 7 assists) a sa petite idée, exprimée dans La Dernière Heure - Les Sports de ce samedi.
"Quand il se sent aimé, il va faire tous les efforts naturellement. Il a besoin d’une confiance totale du staff et de ses coéquipiers".
Ce qui est évidemment loin d'être le cas à Molenbeek.
"Donnez-lui les clés de votre équipe et il deviendra la clé de votre succès", insiste pourtant l'ex-T2 d'Anderlecht.
Marc Brys confirme: "il doit se sentir aimé. Je lui ai dit que je connaissais ses qualités, que j’avais confiance en lui, et que lui devait avoir confiance en moi, dès les premiers entraînements" se souvient-il. "Je pense que s’il ne joue pas aujourd'hui à Molenbeek, c’est peut-être aussi une question mentale, qu’il a ressenti un manque de respect, qu’il ne se sent pas apprécié. Dans ce genre de situation, il peut être récalcitrant. Il a son caractère qui en fait d’ailleurs un très bon joueur. Le problème pourrait se trouver là...", conclut Brys.
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