Un moment, il s'est vu retournant à Francfort avec son ticket pour les huitièmes de finale de la Conference League en poche. Mais en définitive, l'entraîneur de l'Eintracht Dino Toppmöller, 43 ans, a été tout heureux, même à onze contre dix dans le dernier quart d'heure, de s'en tirer avec un nul, 2-2, qu'il considère néanmoins comme un score "avantageux" en vue du match retour.
Dissimulant mal son dépit, il estimait cependant en conférence de presse d'après-match qu'avec le soutien des 54.00 spectateurs de la Deutsche Bank Arena, "on devrait pouvoir passer".
Même si son compatriote et collègue Alexander Blessin, 50 ans, a lui prévenu que l'objectif de l'Union sera précisément de retourner ce bouillant public contre sa propre équipe, comme elle l'avait réussi pendant une bonne partie du récent derby à Anderlecht (2-2).
Il n'a cependant pas dû échapper à l'ancien coach de l'Excel Virton qu'après l'entame de match complètement ratée de l'Union, son équipe n'a pratiquement plus eu voix au chapitre.
"C'est vrai qu'on a raté l'occasion de réussir le k.o parfait au cours de la première demi-heure", avouait-il, "avant de relancer notre adversaire en lui offrant littéralement un but".
"C'est regrettable, parce que cette réduction de la marque n'aurait dû être qu'une péripétie. Mais au lieu d'embrayer et de repasser directement la vitesse supérieure, on a pratiquement calé. Je mets cela sur le compte de la jeunesse et de l'inexpérience de mon équipe, mais c'est très dommage. Toutefois je le répète, cela ne devrait pas nous empêcher de refaire la différence, et définitivement, cette fois, au match retour..."
"On prend ce but stupide, et tout se déglingue. Pas normal..."
"Il y aurait dû y avoir une grande fête dans le vestiaire après ce match", reconnaissait encore Toppmöller, "et au lieu de cela, tout le monde se tait. Un silence de mort. On savait que l'Union était une très forte équipe, mais là elle était à notre merci, et on n'a pas été capable de l'achever, très loin de là. On a perdu beaucoup trop de ballons en voulant toujours percer par le centre. Mais nous avons quand même été très bons en première mi-temps, en produisant de belles actions".
Blessin, lui, déplorait au contraire la mauvaise entrée en matière de son équipe.
"On savait que notre adversaire était en plein doute après quelques contre-performances en Bundesliga", expliqua-t-il, "et notre intention était donc de le plonger encore davantage dans l'angoisse, dès le coup d'envoi....
"Mais il y avait trop de nervosité et, plus grave, de déconcentration dans nos rangs, pour réussir celà. Et c'est même le contraire qui s'est produit. Francfort a surfé sur un nuage pendant une demi-heure. Le but de Matias (Rasmussen, ndlr) nous a ensuite heureusement remis sur les bons rails, et ce qu'on a montré en deuxième mi-temps, même à dix, devra servir de modèle pour arracher la qualification là-bas. On ne pourra en tout cas plus se permettre d'être mené 2-0 après dix minutes, si on veut rester en vie dans cette Conference League", a conclu Blessin.
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Leko compte sur ce duo pour enchaîner (https://www.footnews.be/news/408005/leko-compte-sur-ce-duo-pour-encha%C3ner).